ART | EXPO

La Lande

28 Nov - 30 Déc 2008
Vernissage le 28 Nov 2008

Pour sa carte blanche dans le Tube, Jean-Baptiste Akim Calistru recompose un avatar de "La Lande", sa maison-atelier de la Sarthe et dispose un lit, une étagère, un établi, la clé de sa maison, et quelques unes de ses productions domestiques: des boîtes-à-jeux, des flacons, des carnets et des dessins sur billets de banque.

Jean-Baptiste Akim Calistru
La Lande

« J’ai dormi pendant plusieurs nuits et jours, sans compter, hypersomnie. À mon réveil la presse annonce une baisse générale des indices boursiers, faillites de banques, licenciements. Je suis la cause d’une crise économique mondiale sans précédent.» Jean-Baptiste Akim Calistru

Sur une invitation de Djamel Tatah, Jean-Baptise Akim Calistru présente «La Lande» dans le Tube – espace expérimental de la galerie Kamel Mennour.

Né en 1981 à Bacau en Roumanie, Jean-Baptiste Akim Calistru est parti vivre en 2006, dans un lieu-dit nommé «La Lande», en pleine campagne sarthoise, sur la route départementale n°208.

Maison-atelier humide et froide, celle-ci lui inspire de manière quotidienne un ensemble d’études – notes, dessins et interventions -, réunies et présentées dans un petit livre du même nom, publié aux éditions des beaux-arts de Paris. Transformée dès la seconde année de résidence en une fabrique, la propriété accueille depuis une production domestique homogène : des boîtes-à-jeux.

Imaginée à partir de microévénements observés au jour le jour: un oiseau mort trouvé sur le bord de la route, la marche silencieuse sur les traces d’un cerf, l’étude d’une fourmilière en activité, ou la résistance physique au froid, chacune des boîtes rassemble, au sein d’un coffret en bois, les ingrédients nécessaires pour recréer ou mimer, en solitaire, ces micro-aventures.

Véritable « entreprise culturelle », cette maison est aujourd’hui en cours de réaménagement en vue de son ouverture au public dans le cadre des Journées européennes du Patrimoine en 2009.

Pour sa carte blanche dans le Tube, Jean-Baptiste Akim Calistru recompose un avatar de sa «Lande»: un lit, une étagère, un établi, la clé de sa maison, et quelques unes de ses productions domestiques: des boîtes-à-jeux, des flacons, des carnets et des dessins sur billets de banque.

Inspirées par la crise financière actuelle qui touche de plein fouet l’économie mondiale, les oeuvres présentées engagent une réflexion sur la disparition imminente de la monnaie fiduciaire.

Réalisée cet été avec la complicité d’un banquier parisien, l’action performative intitulée L’Argent propose ainsi quelques 3199 pièces de monnaie découpées en forme d’étoile à la scie à métaux. «Découper des pièces de monnaie, écrit l’artiste, c’est intervenir sur une sorte de monument historique futur. Une sculpture publique circonscrite dans l’époque et l’espace économique européen.

Quand j’en arriverai à la dernière pièce, dernier centime d’euro, fatigué, un peu triste et sans doute très pauvre, je deviendrai fleuriste dans un pays glacial et plat».

Les travaux de Jean-Baptiste Akim Calistru ont récemment été présentés à l’Ecole des beaux-arts de Paris, à la Fondation Hippocrène ainsi que dans le cadre de l’exposition collective «20 eventi», initiée par l’atelier G. Penone en relation avec la Villa Médicis.

Vernissage
Vendredi 28 novembre 2008. 19h-21h30.

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