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La Fondation Vasarely

Victor Vasarely fut non seulement artiste mais aussi mathématicien. Il analysa la géométrie et la topologie de l’espace, qu’il fragmenta en structures semblables à des grilles, à partir desquelles il composa ensuite ses tableaux.

Information

  • @2010
  • 2.
  • \32€
  • E127
  • Zoui
  • 4français/anglais/hongrois
  • }228 L - 307 H

Présentation
Denise René, Pierre Vasarely, Claude Pradel-Lebar, John Cunningham
La Fondation Vasarely

«C’est pendant la drôle de guerre, grâce à un ami grec fidèle de la « bande à Prévert » du groupe Octobre, qui se réunissait régulièrement dans les cafés de Saint-Germain-des-Prés, que j’ai fait la connaissance de Vasarely au café de Flore, au mois de Décembre 1939.

C’est évidemment de notre amitié et de notre travail commun durant les années de guerre (il était graphiste et travaillait pour la publicité) dans mon atelier de mode du 124 rue La Boétie qu’est née l’idée d’une galerie d’art. Et c’est, tout naturellement, avec une exposition des « Dessins et compositions graphiques » de Vasarely que l’aventure de la galerie Denise René a commencé en Juillet 1944.

Dans l’effervescence de la Libération et grâce au réseau de mes amis surréalistes, les premières expositions de la galerie explorent les différents courants de l’avant-garde, jusqu’à l’orientation décisive donnée en février 1946 avec la présentation de la « Jeune peinture abstraite », qui réunit cinq artistes, pour la plupart inconnus: Deyrolle, Dewasne, Hartung, Schneider, Marie Raymond.

C’est autour de Vasarely, de Poliakoff et des Danois Jacobsen et Mortensen que se constitue l’épine dorsale d’un groupe d’artistes et d’amis qui va rapidement affirmer son style jusqu’à incarner, en France puis plus largement en Europe, en commençant par les pays scandinaves, la tendance de l’art abstrait construit.

Ensemble, nous avons partagé le combat pour imposer l’abstraction dans le paysage de l’après-guerre, largement dominé par la peinture figurative, et c’est ensemble que nous avons oeuvré pour faire entendre la voix de l’art construit au milieu du déferlement de l’abstraction lyrique: après la tournée de l’exposition « Klar Form », c’est exposition « Le Mouvement » qui, avec le Manifeste jaune de Vasarely, formalise en 1955 la ligne défendue par la galerie Denise René.

Le grand travailleur, le théoricien et I’organisateur sans cesse en recherche qu’était Vasarely a bien entendu exercé une grande influence sur la génération des jeunes artistes, Pol Bury, Tinguely, Soto, Agam, quidès lors se sont rapprochés de la galerie.

lls appréciaient cette figure tutélaire d’une élégance innée et d’une imperturbable courtoisie et s’appuyaient sur elle, même si, pour certains, ils lui contestaient son rôle de leader, discutaient ses conceptions théoriques et lui reprochaient parfois son immense succès public et sa notoriété internationale.

La renommée de la galerie Denise René et la carrière de Vasarely se sont, en quelque sorte, assez naturellement construites de concert, au rythme des expositions et de l’élargissernent international, via les galeries de Paris, de Düsseldorf et de New York, de la tendance de l’art abstrait qu’ensemble nous défendions.» (Denise René. Extrait du catalogue)