DANSE | SPECTACLE

La espina que quiso ser flor

30 Jan - 31 Jan 2020
Vernissage le 30 Jan 2020

L'épine qui souhaitait devenir fleur ou la fleur qui rêvait d'être danseuse. Voilà ce que signifie le titre poétique du nouveau spectacle de la chorégraphe et danseuse espagnole Olga Pericet. Flamenco, castagnettes et claquettes sont au rendez-vous dans son éclosion onirique et magistrale sur la scène du théâtre de Chaillot.

La chorégraphe et danseuse Olga Pericet est l’une des grandes figures contemporaines du flamenco et de la danse espagnole. Le prix Max de la meilleure danseuse lui a notamment été décerné en 2015. Dans le cadre de la Quatrième Biennale de l’art flamenco, elle revient avec son neuvième spectacle, dont elle est créatrice et interprète : La espina que quiso ser flor o La flor que soñó con ser bailaora.

La espina que quiso ser flor : il était une fois, une belle aux bois dormant andalouse

Le spectacle La espina que quiso ser flor ne manque pas d’évoquer l’univers des contes de fée. Une belle aux bois dormant andalouse est allongée sur une table tandis que tentent de la réveiller la musique de deux guitaristes, les claquements de mains de deux percussionnistes, et les battements de pieds d’un danseur de claquettes. Quand elle émergera de son sommeil ce sera pour tournoyer à son tour  et taper du pied sur la table.

Puis elle jouera des castagnettes aux côtés d’une branche épineuse géante transperçant le sol du plateau – un mélange entre la forêt de ronces de La Belle aux Bois Dormant et la gigantesque tige de haricots de Jack et le Haricot Magique. La danseuse entame ainsi sur scène un voyage entre onirisme et monde réel, sur le désir de s’épanouir et l’ambition de devenir artiste.

La espina que quiso ser flor : l’éclosion d’une danseuse de flamenco

Le chemin de découverte et de construction de soi suivi par la danseuse la plonge dans des univers différents, entre féminin et masculin, entre humour et drame, entre lumière et obscurité. Ce jeu des opposés se reflète dans les costumes portés par Olga Pericet : tantôt une tenue sombre avec une veste courte qui rappelle les habits noirs des danseurs de flamenco, tantôt une combinaison blanche illuminée de leds. Mais  elle revêt le plus souvent des variantes, de plus en plus élaborées, d’une robe rouge.

Cela permet d’explorer plusieurs facettes de sa féminité tout en ponctuant l’évolution de son parcours de danseuse. Elle dansera finalement avec des succulentes à la main un flamenco sensuel et puissant, en faisant virevolter sa bata de cola — la traditionnelle jupe à traîne composée de froufrous. Les étoffes pourpres de sa robe composent une corolle qui la transforme en fleur, tandis que la maîtrise de ses mouvements l’accomplit pleinement en tant que grande bailaora.

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