ÉCHOS
01 Jan 2002

La deuxième édition de La Force de l’art investit Paris

Après une première édition diversement appréciée en 2006, «La Force de l’art 02» s’ouvre ce 24 avril 2009, dans la nef du Grand Palais et dans quelques lieux mythiques parisiens. Les trois commissaires espèrent que «les inévitables interrogations seront vite balayées une fois les œuvres présentes».

Par Alice Groult

En 2006, «La Force de l’art 01» avait été surnommée  «L’expo de Villepin». A l’époque, elle avait été inaugurée par le Premier ministre, et non par le ministre de la Culture. On avait alors reproché à la manifestation de se rapprocher davantage du coup électoral que d’une exposition capable de «donner une nouvelle visibilité à la création française» (Dominique de Villepin, lors de l’ouverture de la manifestation).

Certains artistes critiquaient alors son aspect  «exposition d’art officiel». Les délais impartis à l’organisation de la manifestation trop courts, le nombre de commissaires trop important (une quinzaine au total), le manque d’unité au sein de l’organisation, tout cela avait été pointé du doigt. D’autre part, on avait déploré le peu d’artistes étrangers au sein d’une exposition qui se voulait à portée internationale.

La nouvelle édition de La Force de l’art, qui se tient du 24 avril au 1er juin 2009, est plus modeste que son aînée: le commissariat a, cette fois, été confié à trois conservateurs et critiques d’art: Jean-Yves Jouannais, Didier Ottinger et Jean-Louis Froment — ce dernier ayant refusé cette position en 2006. S’y ajoute l’architecte Philippe Rahm, qui a effectué la mise en espace sous la nef du Grand Palais. Le nombre d’artistes exposants a aussi été réduit: 43 artistes, plutôt jeunes, pour 33 projets — on pouvait en décompter 350 en 2006…

Le budget, lui, reste équivalent à celui de la première édition: d’un montant de 4 millions d’euros, subventionné aux trois quarts par le ministère de la Culture. Notons que les trois co-producteurs (la Réunion des musées nationaux, le Centre national des arts plastiques, l’établissement public du Grand Palais) ont dû trouver des financements privés pour compléter le budget.

En revanche, la  triennale se déploie cette année plus largement dans Paris: des artistes renommés (Annette Messager, Pierre et Gilles, Orlan), d’autres plus jeunes (Bertrand Lavier, Gilles Barbier, Fayçal Baghriche), investissent des monuments phares comme le Louvre, la Tour Eiffel, l’église Sainte-Eustache, le Musée Grévin…
Des installations assez spectaculaires dans l’ensemble, comme cet «International Kebab», monté par Wang Du, qui a empilé des milliers de photographies sur neuf mètres de hauteur, le public étant invité à en découper quelques tranches à l’aide de couteaux de cuisine géants.

Christine Albanel a souligné le but de l’exposition lors de l’inauguration le jeudi 23 avril: «Que Paris prenne sa place dans les grands rendez-vous internationaux de l’art contemporain». Les commissaires espèrent «une nouvelle aventure», tandis que la presse, de manière générale (Le Parisien, Le Monde, du 24 avril 2009), la conçoit comme «une flânerie dans l’art contemporain d’aujourd’hui».

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