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La Desserte rouge

08 Avr - 05 Juin 2011
Vernissage le 08 Avr 2011

Michèle Cirès Brigand explore l'univers de la maison, terrain de l’enfance et de l’activité domestique, ici appréhendé comme un laboratoire de la construction de soi.

Communiqué de presse
Michèle Cirès Brigand
La Desserte rouge

Les images de Michèle Cirès Brigand, photographies, cartes postales, diaporama, présentées dans le cadre de l’exposition transportent de l’univers industrieux de la cuisine au partage convivial du repas.

Une douzaine de fiches recettes d’enfance intitulée La desserte rouge, collectées auprès de la clientèle de l’auberge et de la population locale associées à des photos fragments de ces personnes, revisite la carte postale touristico-gastronomique avec fraîcheur, tendresse et poésie. C’est surtout autant de rencontres, autant de moments d’échanges, de souvenirs d’enfance ou de cuisine, le moment de réactiver la «Madeleine» intérieure.

Une série de portraits de «personnages au tablier», fresque murale de 24 images, est un hommage à Grégoria, la grand-mère lingère de l’artiste, conçue dans le même esprit. Elle fait le lien avec un travail parallèle sur l’étoffe et se prolonge dans un triptyque de jambes échappées de tabliers, quasi-abstraites.

Intitulées Célestine, ces dernières images renvoient à la gouvernante de Proust ainsi qu’à la première domestique française de Gertrude Stein et d’Alice Toklas, l’auteur du fameux Livre de cuisine. Elles lient le monde de la cuisine et celui de la littérature, comme un couple inséparable, et plus largement la gastronomie et l’art.

Car le titre, « La Desserte rouge », est à la fois un clin d’oeil à Matisse et à la même Alice Toklas pour qui, ceci dit avec humour, la cuisine, est chargée de sang, lieu du meurtre de tant d’animaux.

La musique aussi s’en mêle pour mettre du sel et du rythme à l’heure du coup de feu au lycée hôtelier de Saint-Quay-Portrieux où s’agite une brigade de marmitons à leurs fourneaux. Le montage en diaporama met en mouvement des images fixes entre contemplation et action et s’ajuste aussi bien à la nature morte qui s’offre dans l’assiette qu’à l’agitation qui règne dans ce laboratoire.

Pour ponctuer, des reliefs de repas comme des natures mortes décalées sont les traces d’instants partagés autour de la table, lieu de convivialité.

Les oeuvres de Michèle Cirès Brigand s’attachent à retenir la part de passion et d’émotions liées au souvenir et aux sens, de la maison au lieu de travail, et de l’enfance à l’instant présent. Elles abordent avant tout l’idée de la fabrique et la place du corps dans cet espace. Corps ou plutôt fragments capturés avec pudeur et sensualité mêlées. De la bonne chaire à la chair.

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