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Kolkata. Calcutta

10 Juin - 25 Juil 2015
Vernissage le 10 Juin 2015

Patrick Faigenbaum présente un ensemble de quinze photographies inédites rapportées de plusieurs voyages dans la ville de Calcutta, en Inde. Portraits, tableaux chorals et scènes de la vie quotidienne se côtoient dans cette vision toute subjective d’une Calcutta vécue, intériorisée, faisant également la part belle aux natures mortes.

Patrick Faigenbaum
Kolkata/Calcutta

Patrick Faigenbaum a remporté en 2013 le prestigieux Prix Henri Cartier-Bresson qui lui a valu de réaliser un projet sur la ville de Calcutta, à l’occasion de six voyages successifs dans cette métropole du Bengale, ancienne capitale de l’Empire britannique des Indes. «Il s’agit d’éviter l’image de l’Inde éternelle ou pittoresque, sans pour autant favoriser une idée tout aussi caricaturale de la modernisation», explique Patrick Faigenbaum dont le premier voyage en Inde remonte à 1995, avant l’explosion économique du pays.

Un ensemble de quinze photographies inédites est présenté à la Galerie Nathalie Obadia, en dialogue avec l’importante exposition que lui consacre la Fondation Cartier-Bresson du 13 mai au 26 juillet 2015. Portraits, tableaux chorals et scènes de la vie quotidienne se côtoient dans cette vision toute subjective d’une Calcutta vécue, intériorisée, faisant également la part belle aux natures mortes.

«Une nature morte est un modèle de paysage, et le paysage une nature morte élargie», commente l’historien et critique d’art Jean-François Chevrier dans le livre qui accompagne l’exposition de la Fondation Cartier-Bresson (Kolkata/Calcutta, par Jean-François Chevrier, Lars Müller Publishers, Zurich, 2015). «Leur teneur documentaire tient exclusivement au choix des fruits rassemblés. Mais elles constituent une image métaphorique du territoire rural qui englobe l’agglomération».

Les rencontres ont été également déterminantes pour le photographe dont l’objectif a croisé la route de nombreux artistes, musiciens et cinéastes de la scène publique. «La base de mon travail est la maison-atelier et le quartier où vit une artiste nommée Shreyasi Chatterjee», explique-t-il. Patrick Faigenbaum assiste à certains rituels du quotidien bengali, sans jamais se départir de sa position de regardeur privilégié, aux attaches occidentales.

A l’instar des œuvres brodées de Shreyasi Chatterjee, «le choix de Calcutta permet, dit-il, d’explorer des couches historiques et de montrer comment elles se combinent dans une image en mosaïque ou en tissage».

Formé à la peinture, Patrick Faigenbaum réalise ses premières photographies au début des années 70. Dès cette époque, il s’attache au genre du portrait, qui deviendra sa spécialité et qui l’amènera à réaliser au début des années 80 une série de portraits en noir et blanc des grandes familles aristocrates italiennes. Le portrait demeure le motif essentiel de son travail et lorsqu’il s’en éloigne, c’est toujours avec une certaine intimité qu’il aborde les territoires encore inconnus de lui, portant un regard appuyé sur la ville et son identité à l’instar des projets réalisés à Brême, Barcelone, Prague, Santulussurgiu, Calcutta.

Patrick Faigenbaum est né à Paris en 1954 où il vit et travaille.

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