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Kaléidoscope

04 Nov - 18 Nov 2014
Vernissage le 04 Nov 2014

Dans le cadre du Mois de la Photo Off, la Galerie Esther Woerdehoff présente dans un espace éphémère du Marais le nouveau travail du photographe suisse Gérard Musy, Le Kaléidoscope. Gérard Musy, réputé pour son travail élégant et sophistiqué en noir et blanc, engage ici une réflexion sur la couleur. Ici tout n’est que feux d’artifice et fêtes de couleurs.

Gérard Musy
Kaléidoscope

Dans le cadre du Mois de la Photo Off, la Galerie Esther Woerdehoff présente dans un espace pop-up du Marais le nouveau travail du photographe suisse Gérard Musy. Le Kaléidoscope de Gérard Musy se présente comme un concept multiple et dynamique, visible de jour comme de nuit.

Dans cet espace éphémère du Marais, Kaléidoscope s’expose de manières différentes: dans un diaporama projeté sur la vitrine, sur un mur couvert de tirages et dans un portfolio qui présente l’ensemble des cent images de la série. Les musiques d’Eric Satie et John Cage, de boîtes à musiques et de comédies musicales accompagnent le visiteur dans cette vision immersive et animée.

Les sujets festifs — femmes en costumes andalous, cavaliers du Palio de Sienne, manèges de foire, vitrines de Noël, cirques, plages estivales, etc. — éclatent en couleurs vives dans ces images. Cadrés de près, ces sujets légers en deviennent presque abstraits.

Kaléidoscope, étymologiquement «bel aspect», se donne sans prétention: ici tout n’est que feux d’artifice et fêtes de couleurs, une belle composition aléatoire ainsi formée par de multiples éléments visuels.

Gérard Musy, réputé pour son travail élégant et sophistiqué en noir et blanc, engage ici une réflexion. D’une part, sur l’attirance essentielle des couleurs vives qui a toujours été présente dans l’histoire de l’art comme sur les statues antiques ou médiévales dont on a longtemps oublié la vivacité. D’autre part, sur l’éternelle opposition entre couleurs et noir et blanc — l’opposition, par exemple, entre les monochromes de Malevitch et de Rodtchenko au début de l’art abstrait. Plus prosaïquement encore, on peut aussi observer cette alternance dans le retour au noir des années 80 après la période psychédélique multicolore des années 60-70.

Dans cette corne d’abondance bariolée tout est panachage, fatras, méli-mélo spectaculaire, offerts pêle-mêle aux spectateurs. Cet effet chaotique est encore démultiplié par la disposition en miroir de quatre prises de vues à l’intérieur d’une même image. La photographie est ainsi le reflet de vie et d’énergie: Kaléidoscope est explosion de couleurs vives.
Lieu: 16 rue du Perche, 75003 Paris

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