ART | EXPO

Le discret et le continu

08 Sep - 20 Oct 2018
Vernissage le 08 Sep 2018

L’exposition « Le discret et le continu » à la galerie parisienne Anne-Sarah Bénichou dévoile un nouvel ensemble d’œuvres, des Sculptures et des photographies, de Julien Discrit consacré aux continuités et discontinuités qui caractérisent le rapport des humains à la nature.

L’exposition « Le discret et le continu » à la galerie Anne-Sarah Bénichou, à Paris, présente de nouvelles sculptures et photographies de Julien Discrit qui s’intéresse aux rapports de continuité et de discontinuité que l’on entretient avec le monde.

« Le discret et le continu » : sculptures et photos de Julien Discrit

Le point de départ des nouvelles œuvres du jeune plasticien Julien Discrit est formé par les notions de discret et de continu. Le discret renvoie à ce qui est composé d’éléments irréductibles, fractionnable en segments ; à l’inverse, dans ce qui est continu, aucune partie ne peut être extraite ni séparée du tout, qui forme un continuum spatial et temporel. Entre le discret et le continu semble se jouer deux visions du monde à la fois opposées et complémentaires, qui ne prennent leur sens que dans leur antagonisme.

Les notions de discret et le continu inspirent une réflexion sur la nature du monde qui a des ramifications dans de multiples champs, des sciences comme les mathématiques et la physique à l’anthropologie et la philosophie. Cette réflexion irrigue l’ensemble d’œuvres réalisées par Julien Discrit qui explore la portée et les implications du discret et du continu en mettant en lumière les rapports de continuité et de discontinuité qui existent entre les humains et la nature.

Julien Discrit montre les rapports de continuité et de discontinuité entre les humains et la nature

La sculpture intitulée Kintsugi est la pièce introductrice et centrale de l’exposition. Il s’agit d’une reconstitution de l’Ange de Nagasaki, une statue qui décorait autrefois la cathédrale Sainte-Marie d’Urakami au Japon et fut endommagée par la bombe atomique larguée sur la ville de Nagasaki en 1945. Le visage angélique mutilé a été reconstitué par Julien Discrit qui expose sa moitié détruite en la matérialisant dans un bloc de marbre blanc. De cette façon la figure de l’ange, alter ego céleste de l’homme est réparée.

La photographie Mu, sur laquelle la mue d’une cigale est captée en vue macroscopique, trahit le caractère inanimé par la transparence de cette peau désormais vide, et renvoie l’idée d’une continuité qui se décompose, pour mieux ensuite se recomposer. Elle fait écho à la sculpture Kintsugi : comme dans le cas de cet ange déchu, elle montre l’enveloppe d’un être qui l’a déjà désertée.

La série de sculptures The Valleys matérialise la notion de continuité à travers des moulages en résine qui résultent du lent passage de l’eau à travers un lit de silice, et qui renvoient ainsi l’image fixe d’un continuum liquide. Enfin, la série de sculptures intitulée Pierres est le fruit d’une recherche sur l’intrication entre les matériaux et les formes : le plastique est combiné à des formes organiques et produit des hybridations qui sont autant de moyens de continuité.

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