ART | EXPO

C’était un rêve qui n’était pas un rêve

30 Sep - 04 Fév 2018
Vernissage le 13 Oct 2017

L’exposition « C’était un rêve qui n’était pas un rêve » au Musée des Beaux-Arts de Rennes présente deux installations de Julie C. Fortier, artiste québécoise installée en Bretagne. A travers les odeurs et la vidéo, les œuvres évoquent le déplacement et l’influence du pays natal, dans un écho poétique à l’exposition « Le fabuleux destin des tableaux des abbés Desjardins ».

L’exposition « C’était un rêve qui n’était pas un rêve » au Musée des Beaux-Arts de Rennes réunit deux œuvres de Julie C. Fortier : une installation olfactive et une installation vidéo.

Julie C. Fortier, un parcours en miroir de celui des tableaux des abbés Desjardins

Alors que s’est achevée au Musée des Beaux-Arts de Rennes l’exposition « Le fabuleux destin des tableaux des abbés Desjardins », deux œuvres de Julie C. Fortier en offrent un écho. Le parcours de l’artiste québécoise se présente en effet en miroir de celui des tableaux de Philippe Desjardins. Celui-ci acheta après la Révolution française des peintures d’église qu’il emporta au Canada où, une fois vendues, elles influencèrent le développement de l’art religieux canadien.

Deux siècles plus tard, quarante de ces toiles sont revenues en France pour l’exposition de Rennes. A l’inverse, Julie C. Fortier, née au Québec, s’est installée en Bretagne depuis une quinzaine d’années, mais produit une œuvre dont une partie est toujours inspirée par son pays natal. Ainsi son installation intitulée Roadhouse (C’était un rêve qui n’était pas un rêve) est précisément marquée par la notion d’exil.

C’était un rêve qui n’était pas un rêve, une installation onirique autour du déplacement

Cette installation associe une maquette de maison de type bungalow posée sur un trépied de géomètre et un espace de projection aménagé dans une évocation de cabane aux allures de colis ficelé. Le film qui y est projeté montre le déplacement d’une maison identique à la maquette suivant un trajet qui semble se répéter. En pénétrant dans cet espace, on entre dans une dimension onirique étrange et inquiétante.

L’installation Ascension déploie un paysage olfactif qui nous fait traverser quatre odeurs : un lourd parfum aux sombres notes fumées évoquant le cuir, le plastique et le goudron, un deuxième, léger, entre smog et poussière, un troisième plus frais qui rappelle la rosée du matin, la terre et la verdure et un dernier tel une brume matinale au bord de l’eau. Une évocation poétique de la forme et de l’odeur des nuées qui sont un élément récurrent des peintures d’églises des XVIIe et XXVIIIe siècles.

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