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Journée d’études. L’Art racine

14 Jan - 15 Jan 2015
Vernissage le 14 Jan 2015

La possibilité d’un art à la racine de la société existe-elle? Placer l’art dès la racine, est-ce de fait affirmer une utopie en conflit avec une autre, où le statut et le rôle de l’art et de la culture ne seraient que divertissement, propagande, chiffres? La Criée propose deux journées d’études croisant les champs des arts et des sciences.

Yves Chaudouët, Caroline Cieslik, Julie Morel, Catherine Rannou, Christophe Viart…
Journées d’études. L’Art racine

La Criée propose deux journées d’études portées par Yves Chaudouët, artiste associé à la saison 2014-2015 Battre la Campagne du centre d’art contemporain. Croisant les champs des arts et des sciences, favorisant des échanges ouverts, elles inscrivent l’art et la recherche à la racine de leurs observations.

Le titre de ces journées, «L’Art racine», est inspiré par Barnett Newman, qui écrit: «Il n’y a jamais eu de style classique dans l’histoire. Ceux qui croient en la possibilité du classicisme sont les mêmes pour qui l’art est la fleur de la société plutôt que sa racine» (Barnett Newman, cité et traduit par Jean-Claude Lebensztejn, Homme nouveau, art radical.)

Plasticien, écrivain, metteur en scène et jardinier, Yves Chaudouët partage avec Barnett Newman cette approche politique qui ne place pas l’art à la frange décorative ou distractive de la société, mais bien au cœur de ses processus. À ses côtés, chercheurs et artistes interrogent cette forme d’utopie et filent les analogies entre art et vie, entre nature et culture, mais aussi entre recherche scientifique et création artistique.

La possibilité d’un art à la racine de la société existe-elle? Placer l’art dès la racine, est-ce de fait affirmer une utopie en conflit avec une autre, où le statut et le rôle de l’art et de la culture ne seraient que divertissement, propagande, chiffres?

Quelles sont les questions soulevées si l’on considère la création artistique par le prisme de la nature, si l’on envisage la «culture» par celui de la permaculture, par exemple? Quels sont les coïncidences, les problématiques communes, les rapprochements à faire, les enseignements, les perspectives à dénicher? Faut-il préserver une «beaudiversité» supposée? Quelles sont les conditions de la liberté pour le vivant et la création contemporaine, qu’elle soit scientifique ou artistique?

La première journée d’études s’intéressera aux liens entre biodiversité et «beaudiversité», la seconde interrogera l’art et la recherche comme jachères actives.

Programme
Mercredi 14 janvier de 9h30 à 17h30. De la biodiversité à la «beaudiversité»
— 9h45: Fleur et racine, introduction générale par Yves Chaudouët

— 10h-12h30: première Table-ronde. Quelles sont les conditions d’émergence et de développement des écosystèmes artistiques et naturels?
Intervenants: Mark Brown, botaniste et paysagiste, Marcel Bouché, jardinier, agronome, écologue et épistémologue, Caroline Cieslik, artiste et chercheuse
Modération: Astrid Verspieren, paysagiste

— 14h30-17h: seconde Table-ronde. Milieu et diversité ne sont-elles pas des notions contradictoires?
Intervenants : Alain Canard, arachnologue et zoologue, Stéphane Dorin, sociologue, Vincent Romagny, critique d’art et commissaire d’exposition
Modération: Christophe Viart, artiste et chercheur

Projection du film Dernières bouchées sauvages de Susanne Husky (durée : 23min)

— 18h30-19h15: visite de l’exposition «aller dehors» à La Criée centre d’art contemporain
Commissariat: Yves Chaudouët & Sophie Kaplan

Jeudi 15 janvier de 9h30 à 17h. Les racines sont-elles l’affaire de tous?
— 9h30-12h: première Table-ronde. La conservation, la collection sont-elles indissociables de la création et de la découverte?
Intervenants: Yannick Miloux, directeur du Frac Limousin, Joël Boustie, phytochimiste, Vincent Demeusoy, paysagiste
Modération: Sophie Kaplan, directrice de La Criée centre d’art contemporain

— 14h-16h30: seconde Table-ronde. L’art et la recherche sont-ils libres par essence?
Intervenants: Catherine Rannou, artiste, architecte et professeure, Julie Morel, artiste et professeure, Monique Chemillier-Gendreau, juriste
Modération: Yves Chaudouët, artiste et professeur

— Conclusion prospective.

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