Cette page a été un peu chahutées en passant de l’ancien au nouveau site, les corrections sont en cours.  
Non classé

Jo’burg et Avenue Patrice Lumumba

13 Jan - 19 Avr 2009
Vernissage le 13 Jan 2009

Sur un continent africain décolonisé et exsangue, les photographies de Guy Tillim témoignent silencieusement des traces d’une violence sourde et profonde. Par elles, il espère dénoncer une situation inextricable : celle d’un vaste territoire libéré du colonialisme, qui peine à trouver sa loi et à se prendre en main.

Communiqué de presse
Guy Tillim
Jo’burg et Avenue Patrice Lumumba

« La terre où je suis né m’est devenue étrangère à mesure que je la découvrais. Le désir de photographier cette scène est moins lié à la volonté d’en poser le décor que de m’y situer moi-même. » Guy Tillim

Photographier le temps, les territoires, le béton, les rêves abandonnés : c’est ainsi que Guy Tillim a choisi de résoudre son questionnement identitaire.

Sur un continent africain décolonisé et exsangue, il observe silencieusement les traces d’une violence sourde et profonde. Adoptant tour à tour la posture de l’implication subjective (Jo’Burg), comme celle de l’effacement (Avenue Patrice Lumumba), Tillim espère ainsi dénoncer au plus juste une situation inextricable : celle d’un vaste territoire libéré du colonialisme, qui peine à trouver sa loi et à se prendre en main.

Le traitement en demi-teintes de la couleur donne aux images de ce photographe sud africain un ton très particulier, différent de celui que son maître et compatriote, David Goldblatt, a adopté, après avoir photographié en noir et blanc pendant près de cinquante ans.

Fuyant l’esthétisation, le baroque ou l’intensité dramatique intentionnelle, la palette aux tons sourds de Tillim est essentielle à l’affirmation de son propos : terrains jonchés de statues brisées, bâtiments coloniaux hantés par des administrations fantomatiques ou appartements ravagés par des pillages incessants, tous révèlent une « identité indéniablement africaine » dont il a cherché à s’emparer.

L’apparence sale, parfois terne et sans effets, de ses images souligne la volonté sensible de Tillim d’assembler quelques fragments d’un monde en décomposition, pour y trouver une place, voire une beauté fugace, où le travail du temps s’accomplit inexorablement, dans une sorte d’abandon que rien ne semble bousculer. Agnès Sire, commissaire de l’exposition.

Evénement
Mercredi 14 janvier de 18h30. 20h.
Image et contexte : conversation avec Guy Tillim

Publications
Avenue Patrice Lumumba, Prestel, 2008, 49 euro
Petros Village, Editions Marco Delogu
Jo’burg, Editions Filigranes / Ste Publishers, 2004 (épuisé).

AUTRES EVENEMENTS Non classé