ART | EXPO

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13 Mar - 30 Avr 2015
Vernissage le 13 Mar 2015

A partir d’une toile et d’un châssis en bois, Nicolas Guiet réalise des volumes abstraits aux fortes charges colorées. Pour cette exposition, l’artiste a conçu un ensemble de pièces, de taille modeste ou franchement monumentale, qui jouent avec les rapports d’échelle et leur propension à occuper l’espace.

Nicolas Guiet
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Les œuvres de Nicolas Guiet étendent la notion de tableau au volume occupant l’espace. L’artiste réalise, à partir d’une toile et d’un châssis en bois, des volumes abstraits aux fortes charges colorées. Les couleurs vives sont «empruntées à des objets très largement diffusés et que la plupart d’entre nous connaît, sans forcément les reconnaître» (Mycoplasma laboratorium ou la peinture synthétique, Karim Ghaddab, in Nicolas Guiet, otrtreotrpoto, Editions Liénart et Galerie Jean Fournier, Paris, 2010, p.14).

Ces volumes adhèrent à l’architecture des lieux en prenant appui sur les murs, le sol et le plafond. Les formes, abstraites et géométriques, sont à priori non identifiables. Associées à des couleurs vives, franches, le désir d’interprétation est immédiatement stimulé.

A la galerie Jean Fournier, Nicolas Guiet a choisi de réaliser un ensemble de pièces, de taille modeste ou franchement monumentale, qui jouent avec les rapports d’échelle et leur propension à occuper l’espace. Afin d’accentuer la confusion visuelle et multiplier les possibles interprétations, les titres des œuvres sont totalement énigmatiques. Nicolas Guiet propose à un tiers de réaliser une frappe à l’aveugle sur un clavier d’ordinateur, nous éloignant volontairement de ce que l’on a cru percevoir de prime abord.

Pour cette exposition, Nicolas Guiet a réalisé une grande pièce pour le long du mur de la galerie. Elle se déploie tant au sol que sur le mur et amène le visiteur jusque sous la verrière. Nicolas Guiet aiguise son sens de la monumentalité et de l’occupation de l’espace qu’il a pu également concrétiser lors de réalisations sur des bâtiments publics (Domaine de Kerguéhennec en 2012, Tour St Aubin à Angers en 2014).

Sous la verrière, une seconde pièce monumentale est conçue sur des oppositions colorées et formelles et des notions contraires. Une série de pièces de plus petit format est également présentée. Elles «actent un regain d’intérêt pour le plan. Ce qui ne signifie pas pour autant que sa peinture cède à la bidimensionnalité, d’où l’intérêt du paradoxe: engager cette question de la planéité, alors même que l’œuvre demeure intrinsèquement volumique » (Le plan, mais son contraire, Marion Delage de Luget, texte pour le carton d’invitation de l’exposition, 2015).

En effet, Nicolas Guiet expérimente de nouveaux volumes, plus proches du tableau. Sur certaines pièces, telles eudekf, zzzgtuyu ou aeei, se détachent un arrière plan et un premier plan, effet accentué par le changement de couleur sur la face. Le fond blanc vient alors se perdre dans le mur.

L’œuvre de Nicolas Guiet se place, et place également le spectateur dans un espace mental et visuel surprenant, subtil mélange entre le mou et le dur, le dynamique et le statique, le convexe et le concave, l’équilibre et l’instable. Dans cette exposition, il dialogue avec l’espace mais aborde aussi des questions plus picturales, en flirtant avec l’idée de l’objet et de l’autonomie picturale.

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