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Jeunes photographes russes

20 Oct - 05 Déc 2010
Vernissage le 20 Oct 2010

Dans le cadre de la manifestation "France-Russie 2010"  et en partenariat avec la Maison de la photographie de Moscou, le Château d’Eau présente le regard puissant et quelque peu désenchanté de quatre artistes russes sur leur pays.

Alexander Gronsky, Ivan Mikhailov, Natasha Pavlovkaya, Tim Parchikov
Jeunes photographes russes

La Russie, cet immense pays où la majorité de la population est concentrée dans quelques grands centres urbains a inspiré la série Less Than One à Alexander Gronsky.

Ce photographe est donc sorti des métropoles pour aller explorer ces régions faiblement peuplées, ces agglomérations où la population est disséminée dans l’immensité des étendues sauvages russes. Sa mère Russie est recouverte d’un lourd manteau blanc immaculé. Mais sous la neige, rien, ou presque, n’a changé.

Vingt ans après la chute du mur de Berlin, début de l’écroulement du bloc soviétique, l’univers épuré de ses images évoque l’ennui et la désolation. Une série d’images contemplatives à la limite entre le reportage et le paysage.

Le thème principal du travail de Natasha Pavlovkaya est la transformation d’un paysage sous l’effet de l’idéologie soviétique. Les prises de vues de ce projet se sont déroulées en Ukraine orientale: dans les régions Donetskaya et Louganskaya.

Selon le dessein des architectes soviétiques, le territoire du Donbass devait devenir un «paradis prolétarien», une capitale des mineurs artificiellement créée. On amenait les ouvriers du pays tout entier dans ce territoire désert et des villes neuves surgissaient autour des mines et des usines.

Le projet montre le territoire du Donbass et fixe les traces de cet énorme expérience soviétique vingt ans après son achèvement.

Avec Ivan Mikhailov Moscou apparaît comme une grande ville de gens occupés, à la circulation congestionnée, avec un  métro bruyant, des  publicités agressives, des lumières nocturnes, des vitrines luxueuses et une douce solitude. Elle ressemble à une énorme fourmilière en mouvement, à un mécanisme dont les habitants ne sont que les rouages qui remplissent leurs fonctions quotidiennes.

Les protagonistes sont des jeunes qui, pour diverses raisons, ont quitté les provinces pour s’installer dans la capitale. Ils se retrouvent dans  un nouvel environnement, avec de nouveaux rythmes  et des règles de vie différentes. Si les uns s’y sentent comme des poissons dans l’eau, d’autres sont subjugués et écrasés par la mégalopole.

Tim Parchikov
appartient à une génération de photographes qui s’est formée dans la Russie nouvelle, une génération libre de l’influence des lieux communs et des contraintes idéologiques soviétiques.

Plus particulièrement intéressé par les problèmes esthétiques, son regard est celui d’un cinéaste oeuvrant dans la réalité présente. On retrouve dans ses images une certaine mise en scène, une lumière particulière et une réelle poésie graphique.

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