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Jeu double

31 Mai - 30 Juin 2007
Vernissage le 30 Mai 2007

Dominique Dehais et Saadi Souami proposent une peinture où l’essentiel réside dans l’occupation réfléchie de l’espace de la toile ou du support.

Communiqué de presse
Dominique Dehais / Saadi Souami
Jeu double

A un moment où la peinture revient en force, le plus souvent en ré-investissant le champ de la narration, de la compilation, sans oublier les surabondances de matière, Dominique Dehais et Saadi Souami – 2 anciens élèves d’Olivier Debré – nous proposent une peinture où l’essentiel réside dans l’occupation réfléchie de l’espace de la toile ou du support (résine époxy, bois, aluminium pour Dominique Dehais).
La taille du support définit les limites de l’aplat coloré chez Dominique Dehais, tandis que grâce à quelques formes simples, ludiques, Saadi Souami découpe l’espace de la toile, comme pour mieux révéler la valeur de la peinture.

Saadi Souami dit à propos de sa peinture : «L’aspect général de mon travail est géométrique, mais cette géométrie se veut en situation précaire; cela veut dire que mon intérêt principal va surtout à son aspect fragile et défaillant, à son risque d’effondrement et aussi à ce qui la retient et lui résiste. Selon ce mode d’expression, la peinture finit souvent par ne tenir «que d’un fil» …» Aujourd’hui, les dernières toiles de Saadi confirment son souci de s’attacher à l’élémentaire de la peinture : un rectangle de couleur vert olive, gris pâle, beige ocré, peint en couche fine sur une toile dont on devine la trame, rehaussé d’une bordure en camaïeu, ou à peine contrastée. Après les boites vitrées, presque plates, où la couleur monochrome du fond était le sujet même de l’œuvre, Saadi Souami renoue avec les aplats colorés discrètement contrastés, jouant des infimes accidents du support et du tracé des formes.

«…L’origine du travail de Dominique Dehais est à chercher dans sa formation de peintre, où il a recueilli l’héritage des grands noms de l’abstraction, ceux des générations pionnières ou de leurs successeurs déjà confrontés à la menace du formalisme. Son travail est un questionnement sur la poursuite d’une démarche picturale radicale, sans représentation ni littéralité, perméable aux préoccupations de la société d’aujourd’hui et inscrite dans le circuit des médias et de l’information. Il pose la question de l’engagement politique dans l’art. Il s’intéresse à la figure de l’artiste en travailleur et confronte, via les moyens picturaux, le travail de l’artiste avec celui du non-artiste.
Ayant longtemps exercé une activité professionnelle extra-artistique, il nourrit largement sa démarche d’une connaissance profonde des aspects humains, sociaux et syndicaux du milieu du travail. Il en résulte des installations à caractère sculptural, fortement architecturées et colorées, dans lesquelles le visiteur peut pénétrer et qu’il peut s’approprier. Divers éléments ou documents y sont présentés, l’invitant à éprouver son propre positionnement privé et à engager une réflexion sur les liens quotidiens entre art et politique à partir de sa situation personnelle. Qu’est-ce qu’une œuvre d’art sinon un produit, une marchandise fabriquée de main et d’humeur d’homme ?..»
Extrait du texte d’Olivier Grasser pour l’exposition «Placards», Maison de la Culture d’Amiens, Mai 2006.

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