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Jetuilnousvousils

Communiqué de presse
Guilherme Botelho
Jetuilnousvousils

«Jetuilnousvousils est une pulsion faite mouvement. Sur scène, garçons et filles forment comme un essaim de couleurs pâles. Les cordes d’une guitare, des pierres qui roulent : la bandeson s’apparente à un glissement de terrain. Des corps debout, mais enchevêtrés, surgissent des bras implorants. Au-dessus de ces naufragés, un globe géant brûle d’une lumière blanche. Il a escorté tout le spectacle. Il va s’éteindre.[…] Quand l’humanité sombre, quels sont les gestes qui remontent et qui consolent des ténèbres à venir? L’équipée de Guilherme Botelho a la puissance et la douceur d’une nuit archaïque, celle de la caverne ou de la termitière.»

par Alexandre Demidoff, Le Temps, octobre 2011.

Chorégraphie: Guilherme Botelho
Assistante: Madeleine Piguet RaykoV
Inyerprétation: Fabio Bergamaschi, Erik Lobelius, Ismaël Oiartzabal, Madeleine Piguet RaykoV, Clairemarie Ricarte, Marion Rochefeuille, Adrian Rusmali, Candide SauVaux, Christos Strinopoulos, Gabor Varga.
Composition originale: Anthony Rouchier aka a.p.p.a.r.t
Costumes: Coralie SanVoisin
Décors: Gilles Lambert
Lumières: Jean-Philippe Roy

Repères biographiques
Né à São Paulo au Brésil, Guilherme Botelho découvre Scènes de famille d’Oscar Araiz à l’âge de 14 ans, au Théâtre de la ville. Profondément bouleversé par ce qu’il voit sur scène comme par ce qu’il ressent brutalement, il se découvre et décide sur le champ d’être danseur. Quelques années plus tard, Oscar Araiz prend la direction du Ballet du Grand Théâtre de Genève et le jeune Guilherme prend l’avion pour la Suisse: à dix neuf ans, il dansera pour Araiz.
Après dix ans de spectacles, de recherches, d’errances et d’aventures, il décide d’arrêter de danser, peu désireux de produire un travail conceptuel élitiste à la mode de l’époque, pour des gens qui pourraient lui dire finalement «je ne comprends rien».

C’est ainsi qu’en 1994, il fonde à Genève la compagnie Alias. Le désir de danser autrement. Le désir de concerner directement le public et de le mettre face à lui-même. Face à sa propre danse en quelque sorte. Le désir de créer avec ses danseurs, d’être à l’écoute de leur corps et de leur voix, de leurs préoccupations intimes car ce sont eux qui font le spectacle. Dans un décor souvent onirique, fantaisiste ou tournoyant, souvent à la limite du possible et du réalisable et qui tient un rôle important pour accompagner le mouvement des personnages.
Autre caractéristique du travail de Botelho: les objets sont ici animés. Un piano traversera seul la scène par enchantement. Une maison gravira une vague monumentale et immobile. Des nageurs glisseront mystérieusement sur un plateau liquide sans épaisseur. Des cascades d’eau tomberont du ciel. Du papier, des gravats, de la lumière. Un véritable manège de sentiments tournera durant plus d’une heure devant nous, avec ses appartements, ses meubles, ses portes et ses fenêtres, nous faisant oublier le théâtre et la scène. Nous faisant oublier les murs. Nous assistons souvent dans ces spectacles à l’écroulement d’un monde, dans lequel se battent, se débattent des corps, des histoires.
Dans la polyphonie des langues et des cultures du monde, le chorégraphe se nourrit des gestes et improvisations de tous. Gestes et identités qui se fondent ensuite dans les images qu’il porte en lui et le nourrissent depuis l’enfance.

Depuis sa fondation, Alias a produit une vingtaine de spectacles présentés dans une vingtaine de pays d’Europe, d’Afrique, d’Asie et d’Amérique.