ART | EXPO

Le Pouls de la Terre

29 Fév - 16 Août 2020
Vernissage le 29 Fév 2020

Les installations immersives de l’exposition « Le Pouls de la Terre » de l'artiste coréenne Jeongmoon Choi occupent le Frac Alsace. Elles font entendre et éprouver des enregistrements sismographiques du tremblement de Terre.

Basée en Allemagne, Jeongmoon Choi travaille entre Séoul et Berlin, et puise son inspiration dans les cultures orientales et occidentales. Au Frac Alsace, les œuvres de l’exposition « Jeongmoon Choi : Le Pouls de la Terre », sont pénétrables, faites de fils de nylon, de lumière UV et de son. Elles explorent les thèmes de la ligne et de l’espace, du mouvement et du temps, du corps et de son environnement.

« Le Pouls de la Terre » : création d’un espace immersif

L’exposition « Le Pouls de la Terre » est conçue à partir d’enregistrements sismographiques du tremblement de terre de Tohoku en 2011 au Japon, qui déclencha l’un des plus grands tsunamis jamais enregistrés, et la catastrophe de l’usine nucléaire de Fukushima. Jeongmoon Choi traduit les mouvements des plaques tectoniques dans une installation composée de fils tendus entre le sol, le plafond et les murs.

« Je dessine les mouvements et les vibrations de la Terre, explique Jeongmoon. Quelles traces et mémoires matérielles et immatérielles les tremblements de terre laissent-ils derrière eux ? L’exposition se concentre sur le processus de visualisation artistique ».

Plongé dans le noir, le visiteur de « Le Pouls de la Terre » se déplace au sein d’un dispositif sonore dans lequel il vit une expérience visuelle et auditive entre virtualité et réalité. Les fils utilisés comme des conducteurs de sons transposent les battements du flux sanguin de Jeongmoon Choi superposés au son de la fréquence du sismographe enregistré durant la catastrophe de Fukushima.

Jeongmoon Choi et le questionnement de la nature

Dans ses installations immersives, Jeongmoon Choi crée une sorte de tension entre la fragilité des structures filamentaires et la massivité de l’espace environnant, en particulier celle du monde industriel.

Deux œuvres de l’exposition — Tohoku, 9.0Mw, Japan, 11 Mar. 2011 et Tectonic Score — visent également à capter et transmettre le son inaudible et la Terre et à incarner ainsi le pouvoir de la nature. Dans la première, le tremblement de terre de Tohoku est traduit sous la forme d’un code-barres fait de fils noirs et blancs, tandis que dans Tectonic Score une série de photographies symbolise la tectonique des plaques dont les mouvements sont traduits sous la forme d’une partition de musique… Nouvelles manières d’exprimer la fragilité de l’environnement.

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