ART | EXPO

Bricolages & Débri(s)collages

13 Sep - 20 Oct 2019
Vernissage le 12 Sep 2019

L’exposition « Bricolages & Débri(s)collages », à la galerie parisienne Georges-Philippe & Nathalie Vallois, se concentre sur les œuvres des années 1970 de Jean Tinguely : sculptures animées, lampes et papiers peints témoignent du génie créatif d’un artiste aussi espiègle que subversif.

L’exposition « Bricolages & Débri(s)collages » à la galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois, à Paris, présente un ensemble de sculptures animées et lumineuses, réalisées par Jean Tinguely dans les années 1970. C’est au cours de cette décennie que cet artiste majeur du XXe siècle a réalisé ses projets les plus ambitieux comme le Cyclop de Milly-la-Forêt, les processions de carnaval, et d’autres nombreuses œuvres dans lesquelles il laissa éclater la couleur et la fantaisie.

« Bricolages & Débri(s)collages » : sculptures de Jean Tinguely

Le titre de l’exposition, « Bricolages & Débri(s)collages », fait référence à celui de l’exposition « Débriscollages » que la galerie Bischöfberger de Zürich consacra à Jean Tinguely en 1974. Reprenant le jeu de mots entre « débris », « bricoles » et « collage », l’exposition dévoile plus d’une dizaine d’œuvres jamais présentées en galerie depuis près de cinquante ans : des machines néoréalistes, des lampes, des papiers peints, etc.

Les œuvres réalisées par Jean Tinguely au cours des années 1970 entretiennent avec malice l’esprit Dada : en tant que néo dadaïste, l’artiste se réapproprie l’un des gestes les plus célèbres de Marcel Duchamp qui consiste à débarrasser un objet de son usage premier pour le transformer en autre chose. Ainsi, la sculpture Hommage à Dada-Max, créée en 1974, est un assemblage léger associant quatre plumes colorées reliées à un moteur mécanique de taille-haie.

Jean Tinguely, génie créatif et rebelle

D’autres œuvres résultent également de l’assemblage d’outils de bricolage (perceuses, marteaux, clefs, scies) et d’autres objets : Miostar No.1, Untitled (Briquolage) et Bosch No.1 réunissent, dans différentes configurations, une perceuse et une roue rotative. Hors de toute logique et de toute finalité, ces sculptures expriment avec humour, en une myriade de sons, de mouvements et de couleurs, l’obsolescence et la vacuité de l’objet mécanique.

Une série de lampes et de papiers peints témoigne de la façon dont Jean Tinguely a, tout au long de sa carrière, mêlé l’art à la vie. Les lampes créées par Jean Tinguely dans les années 1970, comme La Lampe Théière de 1972, reviennent à l’esthétique de ses premières petites sculptures-machines. Sophistiquées, elles associent une multitude de pièces métalliques et d’objets avec des ampoules colorées. Ces pièces joyeuses sont représentatives de l’humour subversif et de l’énergie d’un artiste profondément inventif et rebelle qui n’eut de cesse de surprendre le monde de l’art et le public.

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