ART | EXPO

Bruit Blanc

21 Avr - 20 Juin 2018
Vernissage le 21 Avr 2018

L’exposition « Bruit Blanc » à Topographie de l’art, à Paris, rassemble les œuvres de douze artistes contemporains placés sous le double signe du dessin et de la musique. Mêlant créations graphiques inspirées par la culture rock et œuvres plus conformes aux codes de l’art, carrières de plasticiens et de musiciens, l’exposition suggère un décloisonnement des pratiques artistiques.

L’exposition « Bruit Blanc » à Topographie de l’art, à Paris, réunit les œuvres de douze artistes contemporains qui relient l’univers du dessin et celui de la musique, jusqu’à remettre en question la classification traditionnelle des beaux-arts.

« Bruit Blanc » : un dialogue entre dessin et musique

Le titre de l’exposition, « Bruit Blanc » évoque la puissance du son produit par les artistes qu’elle réunit, tous impliqués dans des projets musicaux parallèlement à leur activité de plasticien. Ce titre fait également référence au ton chromatique qui correspond à la totalité du spectre lumineux et symbolise ainsi un contexte contemporain dans lequel tous les genres, styles, médiums et cultures se retrouvent mêlés et la notion ancienne de beaux-arts est devenue caduque.

Les artistes sont réunis par le biais d’un double dénominateur commun : le dessin et la musique. Chacun d’entre eux développe en effet une œuvre graphique, tout en se consacrant à la pratique musicale. Les dessins répondent à une conception plutôt large du médium, qui s’étend de réalisations inspirées par la culture populaire, le rock ou l’art brut et d’autres qui s’inscrivent davantage dans la catégorie usuelle des beaux-arts.

Jean-Louis Costes, Rainier Lericolais, Jean-Luc Verna, des plasticiens musiciens

Les dessins de Jean-Luc Verna comme Portail, réalisé aux fards sur papier Canson, ou ceux représentants des corps en scène ont pour particularité de lier des références à l’histoire de l’art et à la musique rock, culture savante et culture populaire, pour forger une histoire parallèle des mythologies contemporaines. Le dessin Boogie woogie chez mémé de Jean-Louis Costes, mêlant feutre, crayon de couleur, dessins à la facture enfantine et bulles de texte façon bande dessinée, est représentatif du style primitiviste et provocant de son auteur, figure historique de la radicalité et de la marginalité.

Les dessins de David Shrigley s’éloignent de ces postures radicales et sauvages par leur grande simplicité teintée d’humour. A travers leurs traits mal assurés et quelques mots, l’artiste écossais illustre des situations du quotidien et désamorce par un certain détachement les petits soucis ou les grands drames qui le traversent. Les minutieuses compositions de Rainier Lericolais comme la lithographie intitulée Alcuni donna VI et les collages de Julien Langendorff comme Victory or Death suivent les codes de l’art contemporain, de même que le dessin à l’encre de chine sur papier intitulé Consummation histoire de l’art duchamp, typique de la façon dont Mathieu Weiler revisite l’histoire de l’art.

« Bruit Blanc » : une série de performances dans l’exposition

Dans le cadre de l’exposition « Bruit Blanc » aura lieu une série de performances le samedi 2 juin de 17h à 19h. Au programme de cette soirée : Fatherkid, trio étrange-pop composé de Fanny Michaëlis, Julien Tiberi et Ludovic Debeurme, Ugut Trio composé de Bastille Naudet, Augustin Bette et Xavier Mussat dans un style mi free-jazz, mi free-noise, Jean-Louis Costes dans un solo trash pop et Philipppe Petit dans un solo électro-expérimental.

Ces performances programmées dans le cadre de l’exposition  » Bruit Blanc » et dans l’espace Topographie de l’art, illustrent le concept même de cette exposition entre dessins et musiques.

AUTRES EVENEMENTS ART