ART | EXPO

Matière et lumière

26 Jan - 20 Mai 2018
Vernissage le 25 Jan 2018

La rétrospective « Matière et lumière » au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris revient à travers des peintures, dessins, gravures et sculptures sur le parcours de Jean Fautrier, représentant majeur de l’art informel, inventeur de la haute pâte et acteur important du renouvellement de l’art moderne après le cubisme.

Avec l’exposition « Matière et lumière », le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris consacre une vaste rétrospective à l’œuvre de Jean Fautrier, une figure peu exposée et pourtant majeure de l’art moderne. Tableaux, dessins, gravures et sculptures témoignent de son rôle dans la naissance de l’art informel puis dans le renouvellement de l’art après le cubisme.

Une rétrospective de l’œuvre de Jean Fautrier, figure majeure de l’art moderne

L’exposition « Matière et lumière » retrace la carrière de Jean Fautrier à travers environ deux cents œuvres : près de cent soixante tableaux, dessins et gravures, et un large ensemble de sculptures. Elle reprend la rétrospective de l’œuvre de Jean Fautrier qui fut présentée l’été dernier au Kunstmuseum de Winterthur, en Suisse, tout en la complétant des œuvres du peintre appartenant au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris et à plusieurs autres musées français et collections privées. Elle s’inscrit pleinement dans l’histoire des collections et de la programmation du musée puisque celui-ci possède aujourd’hui plus de soixante œuvres du peintre, le plus important fonds Jean Fautrier dans les collections muséales, et lui consacra dès 1964 sa première rétrospective, suivie en 1989 d’une seconde qui renouvela le regard porté sur l’ensemble de l’œuvre de l’artiste, une œuvre riche et singulière.

Matière et lumière sont les sujets des tableaux de Jean Fautrier

On redécouvre le cheminement solitaire mais crucial de Jean Fautrier, de ses premières peintures figuratives en 1920 à des images dans lesquelles la matière devient le sujet même. Si, parmi les premières œuvres, natures mortes, paysages et nus, certaines comme le tableau intitulé La promenade du dimanche au Tyrol, de 1921-1922, relèvent d’un sobre réalisme, d’autres comme les tableaux Le grand sanglier noir, de 1926, et Nu figuratif, de 1927, utilisent lumière et teintes sombres pour tracer des formes presque abstraites.

Le titre de l’exposition, « Matière et lumière », prend tout son sens à la vue des œuvres que Jean Fautrier a réalisées pendant la guerre, où la matière joue un rôle de plus en plus important dans la représentation des objets, des paysages et des corps. Ainsi les effets de matière deviennent l’enjeu même des œuvres dans les séries Otages, Objets, Nus et Partisans, pour lesquelles Jean Fautrier, pionnier de la technique des hautes pâtes, utilise une peinture à la colle qui lui permet de créer diverses textures et empâtements où se mêlent pigments et encres transparentes ou opaques.

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