ART | EXPO

Je brûle Paris

01 Sep - 10 Sep 2015
Vernissage le 31 Août 2015

Quelles peurs animent l’Europe? Les œuvres réunies dans cette exposition dressent un panorama des craintes, obsessions et paranoïas présentes dans notre société, en croisant les visions de l’Europe centrale et occidentale. Pour un essai visuel confrontant le public à ses angoisses et aux mécanismes de la politique de la peur.

Soufiane Ababri, Jacek Adamas, Lukasz Blazjewski, Bogna Burska, Maciek Chodzinski et Maciek Salamon, Hubert Czerepok, Magda Fabianczyk, Zbigniew Libera, Darri Lorenzen, Michal Lagowski, Marina Naprushkina, Franciszek Orlowski, Joanna Rajkowska, Kristian Skylstad, Lukasz Surowiec, Grzegorz Sztwiertnia, Jerzy Truszkowski, Lukasz Trzcinski, Andrzej Urbanowicz, Marek Wasilewski, Piotr Wysocki, …
Je brûle Paris

Quelles craintes animent l’Europe? Et pourquoi acceptons-nous de jouer le jeu de l’intimidation? L’exposition «Je brûle Paris» proposée par Stanislaw Ruksza à la Cité internationale des arts à Paris confronte le public à ses angoisses et aux mécanismes de la politique de la peur.

Les œuvres contemporaines des artistes de l’exposition dressent un panorama des craintes fréquentes, obsessions et paranoïas présentes dans notre société. L’exposition évoque non seulement un sujet crucial pour notre époque, mais elle crée également une occasion unique de croiser les perspectives de l’Europe centrale et occidentale. L’Europe toute entière partage-t-elle les mêmes craintes?

«Je brûle Paris» est une exposition — un essai visuel — composée d’œuvres d’art, de documents et d’objets. Le titre de l’exposition fait référence au roman apocalyptique de Bruno Jasienski (1928), futuriste polonais, qui, après la publication de son livre, fut expulsé de France et trouva asile en Union soviétique. Dans le roman, un jeune Français au chômage prend sa revanche sur la capitale française pour l’exclusion et les humiliations qu’il y a vécues. Après avoir volé des bactéries de la peste noire dans un laboratoire, il les utilise pour infecter le réseau hydraulique municipal. Le 14 juillet, jour de Fête nationale, les premières victimes de l’épidémie sont emmenées dans les hôpitaux. La ville, mise en quarantaine, se divise en républiques nationalistes qui se déclarent la guerre, se dressent les unes contre les autres et, lentement, se condamnent à l’anéantissement.

L’exposition évoque la politique de la peur, aujourd’hui très largement utilisée. Nous vivons dans une époque d’excès, souffrant également d’une surabondance d’anxiété. De multiples versions de fin du monde, très caractéristiques, ont été inventées dans les dernières décennies, appelées par Umberto Eco «l’obsession laïque de la nouvelle apocalypse».

Les œuvres sélectionnées présentent un panorama des peurs contemporaines. Par elles, le fantasme de l’étranger dans la société, les effets de la croissance démographique sans précédent (qui, dans l’histoire, est souvent un signe avant-coureur d’une modification imminente du nombre de la population), la guerre de l’information, le spectre de la radicalisation islamiste, l’épidémie d’Ebola et la mort, la fin du capitalisme et le déficit de visions alternatives du futur.

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