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Jane Evelyn Atwood

Jane Evekyn Atwood a imposé en trente ans l’acuité de son regard et la spécificité de son mode opératoire à travers ses recherches et ses reportages consacrés aux légionnaires, aux «vieillesses», aux jeunes aveugles ou aux mutilés des mines antipersonnel.

Information

Présentation
Catherine Chaine
Jane Evelyn Atwood

Farouchement libre et indépendante, l’Américaine Jane Evelyn Atwood, parisienne d’adoption, fait preuve depuis plus de trente ans d’une clarté radicale quant aux raisons qui l’ont conduite à devenir photographe.

L’acte photographique, pleinement imbriqué dans le réel qu’il documente, est, smble-t-il pour elle, un acte moral: il conjugue une prise de responsabilité et une prise de vue. L’engagement dans chaque nouveau travail est initialement vécu sur le mode de la nécessité et de l’empathie.

Révélée au tournant des années 1970, Jane Evelyn Atwood, première lauréate du prestigieux prix de la fondation W. Eugene Smith en 1980, a imposé l’acuité de son regard et la spécificité de son mode opératoire à travers ses recherches et ses reportages consacrés aux légionnaires, aux «vieillesses», aux jeunes aveugles ou aux mutilés des mines antipersonnel.

Elle est l’une des premières à opter pour ce qu’il est convenu d’appeler un travail au long cous, ne pénétrant les univers qui la requièrent qu’après s’être longuement documentée sur eux, telle une cinéaste qui multiplierait les repérages.

A l’instar d’un W. Eugene Smith ou d’un Lewis Hine, l’oeuvre de Jane Evelyn Atwood s’inscrit dans les temps fort de l’histoire de la photographie sociale.