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Jacques-Henri Lartigue. D’air et d’eau

Ce livre présente l’œuvre prolifique du photographe Jacques-Henri Lartigue, revisitée à travers deux éléments, l’air et l’eau, emblématiques des conquêtes de la modernité.

Information

Présentation
Marine d’Astier, Michel Frizot, Shelley Rice
Jacques-Henri Lartigue. D’air et d’eau

L’œuvre photographique de Jacques-Henri Lartigue (1894-1986) est synonyme d’art de vivre et de modernité: celle de l’avènement de la vitesse et des loisirs de plein air, que son regard a accompagné depuis la naissance de l’aviation et le développement de l’automobile jusqu’à l’émancipation du corps et des manières d’être qu’ a inventées le XXe siècle.

Les photographies présentées dans cet ouvrage soulignent la passion de Jacques-Henri Lartigue pour la vitesse et pour toutes les inventions qui permettent à l’homme de son époque de dépasser la vitesse du cheval au galop et de voler dans les airs.

La vitesse est l’élément le plus insaisissable qui soit. Cette difficulté le met au défi. Sa règle d’or est de faire vite mais aussi d’accompagner le mouvement pour en accentuer l’effet.

Il était aussi contemporain de la pratique du tennis et de la nage, qui supposait la liberté du corps, l’abandon des corsets, la joie du mouvement, ce mouvement qui l’exalte, mais dont la fragilité le menace.

Pour Jacques-Henri Lartigue le bonheur doit être retenu. Il considérait que le bonheur et sa conservation étaient inséparables; ses débordement créatifs durant plus de quatre-vingt ans peuvent être d’ailleurs perçus comme un besoin d’empailler les expériences heureuses de sa vie.

Ne pouvant rien contre la fuite du temps, les lois de la pesanteur, qui rendent les chutes inéluctables et les forces déchaînées de l’eau et du vent, il fera de sa fragilité même sa force. Il bataillera avec son appareil photo et son stylo, contre ces fatalités incontrôlables qui l’enivraient et le dépassaient, bâtissant sans relâche ses barrages — c’est à dire ses photographies — pour retarder la déroute finale. Il a réussi à réaliser ce qu’il désirait si passionnément: rendre éternel le bonheur de certains instants.

Sommaire
—Martine Astier. La vie au grand air
—Michel Frizot. Parcelles d’extase. Et moi!
—Portfolio
—L’histoire d’une vie
—Shelley Rice. L’empailleur de bonheur
—Chronologie