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Iván Navarro

La galerie Daniel Templon consacre une monographie élégante à l’artiste chilien Iván Navarro, dont l’œuvre, délibérément inspirée de celle de Dan Flavin, a pour principal matériau le néon, utilisé dans un langage ironique pour dénoncer, entre autres, les conflits spatiaux, l’absurdité ou l’horreur de la condition humaine.

Information

Présentation
John B. Ravenal
Iván Navarro

Extrait de «Néons et cauchemars», texte de John B. Ravenal
«Navarro a grandi au Chili pendant les années 1970 et 1980, époque où la dictature militaire d’Augusto Pinochet cautionnait un régime fondé sur la violence larvée, l’intimidation et la désinformation ; ceci explique en partie l’attention qu’il porte à des sujets aussi lourds. De cette expérience, Navarro conserve, comme beaucoup de ses compatriotes, une perception aiguë des écarts entre l’apparence et la vérité. Rien de surprenant, dès lors, à ce que ses œuvres lumineuses dénotent un intérêt pour le pouvoir et le double sens. Leurs contours puissamment éclairés exercent l’attraction propre aux lumières colorées — supports de messages alléchants et séduisants. Pourtant, les objets et les installations de Navarro drainent des relents d’obscurité et de peur.»

Iván Navarro est né en 1972 à Santiago du Chili. Il vit et travaille à New York, et est représenté en France par la galerie Daniel Templon, à Paris, qui propose en 2008 une exposition de ses œuvres récentes.

John B. Ravenal est conservateur d’art moderne et contemporain au Virginia Museum of Fine Arts, à Richmond (Virginie).