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It’s turtles all the way down

25 Oct - 13 Déc 2008
Vernissage le 25 Oct 2008

Les nouvelles oeuvres de Gary Hill questionnent la nature de l’univers et de l’humanité. Telle le néant, cinq projections créent une vision à 360° d’un espace sombre et abstrait, puis une autre oeuvre projette différentes parties du corps de l’artiste qui s’appuie contre et semble vouloir repousser un espace noir et infini.

Communiqué de presse
Gary Hill
It’s turtles all the way down

« Un éminent savant (selon certains il pourrait s’agir de Bertrand Russell) a rappelé, lors d’une conférence sur l’astronomie, que la terre tourne autour du soleil, qui lui-même gravite autour d’un vaste amas d’étoiles qui composent notre galaxie.

A la fin de la conférence, une petite dame au fond de la salle s’est levée et l’a interpellé : “Vous racontez n’importe quoi. En réalité, le monde est plat. Il est posé sur le dos d’une gigantesque tortue”.

En esquissant un sourire condescendant, le conférencier lui a répliqué : “Et sur quoi se tient la tortue ?” “Vous vous croyez très malin, jeune homme, a répondu la dame. En dessous, il y a une infinie de tortues les unes sur les autres!” » – extrait de Une brève histoire du temps, Stephen Hawking (1988).

Cette anecdote est à l’origine du titre sibyllin de l’exposition présentant les nouvelles oeuvres de Gary Hill, et pourrait faire référence aux questionnements les plus élémentaires “restées pourtant sans réponse” concernant la nature de l’univers et de l’humanité.

La Galerie Fabienne Leclerc a le plaisir de présenter Unconditional Surrender (“Capitulation sans condition”, titre provisoire), une oeuvre incorporant des techniques mixtes dont des images générées par ordinateur, des sons et des flashs de lumière vive.

Cinq projections créent une vision à 360° d’un espace sombre et abstrait. Se discernant à peine sur un horizon imaginaire, des points lumineux apparaissent, grossissent, se précisent, et se rapprochent du spectateur de manière apparemment inévitable.

Puis de grandes roues en “acier” traversent l’espace et le spectateur dans un éclat de lumière – et en un éclair le paysage virtuel fusionne avec l’espace physique.

Une autre oeuvre (Sans titre) de l’exposition est une série de projections de différentes parties du corps de l’artiste qui s’appuie contre et semble vouloir repousser un espace noir et infini.

Des reflets éclairent par moment certaines parties du corps, mais la profondeur de champ et la composition de l’espace demeurent ambiguës.

Lorsque le corps s’appuie contre la surface indéfinie, des ondes sinusoïdales à basse fréquence accompagnées de leurs sous-harmoniques sont émises. L’inflexion de la pression du corps module ces ondes sonores dont les battements finissent par évoquer des percussions primales.

Cette exposition est la première à rassembler des oeuvres majeures de Gary Hill depuis l’exposition « Frustrum and Guilt », une commande de la Fondation Cartier en 2006.

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