ART | EXPOSITION

Pettibon

06 Mai - 17 Mai 2009
Vernissage le 06 Mai 2009

Les travaux réunis ici font tous usage d’éléments simples dont les qualités principales sont d’être des unités de mesure indivisible. Ils décrivent des motifs complexes dont l’esthétique est une transposition directe des processus algorithmiques mis en oeuvre.

Raymond Pettibon
Insert

Salle noire de l’entrepôt-Galerie
« Bring the Revolution home ». Crânement affiché sur les murs de l’appartement des Weathermen dans le film éponyme de Raymond Pettibon (né en 1957, vit et travaille en Californie), ce slogan pourrait tout aussi bien résumer l’humour subversif qui irrigue l’œuvre de l’artiste californien, des dessins qu’il réalise pour des fanzines underground ou des pochettes de groupes punks dans les années 80 aux films des années 90 et aux wall-drawings d’aujourd’hui.

Traversé par de multiples références à la contre-culture américaine, le travail de Pettibon mêle politique, personnages de films noirs ou de séries Z, religion, musique rock, faits d’actualité et serial-killers, tous élevés au rang de mythes d’une Amérique déglinguée par la grâce corrosive de son trait à l’encre ou l’ironie trash de ses films.

Le programme Insert propose d’aborder son oeuvre par la prisme de deux films : The Whole World is Watching, Weathermen ’69, réalisé en 1989, met en scène la vie communautaire d’un véritable groupe terroriste radical de gauche, les Weathermen, incarnés vingt ans plus tard par des acteurs cultes de l’underground américain, Kim Gordon en tête.

On y croise de faux Jane Fonda, Allen Ginsberg ou John Lennon, tandis qu’entre deux rails de coke les membres du groupe déclament ou mettent en musique les chants révolutionnaires des Weathermen sur fond d’engagement anti-Guerre du Vietnam.

Tourné caméra à l’épaule par un prétendu journaliste de Cbs (Pettibon lui-même), Sir Drone, 1989, est la chronique hilarante des débuts d’un groupe punk fictif notamment composé de l’artiste Mike Kelley et du musicien Mike Watt.

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