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Infected Landscape et Fallen Empires

18 Mar - 30 Avr 2010
Vernissage le 18 Mar 2010

A travers les deux séries photogrpahiques, «Infected Landscape» et «Fallen Empires», Shai Kremer dresse un portrait métaphorique de la transformation du paysage israélien par des années, des décennies, voire des siècles de passages successifs de civilisations.

Shai Kremer
Infected Landscape et Fallen Empires

La galerie présente la première exposition personnelle de Shai Kremer en France. A travers les deux séries présentées, «Infected Landscape» et «Fallen Empires», il dresse un portrait métaphorique de la transformation du paysage israélien par des années, des décennies voire des siècles de passages successifs de civilisations.

Né en 1974 et élevé à Kibboutz Gaash (Israël), Shai Kremer a commencé son travail photographique en 1999, lorsqu’il était encore étudiant à Tel Aviv, et l’a poursuivi en obtenant son Master in Fine Arts à la School of Visual Art de New York. Depuis, il a réalisé des centaines de photographies de paysage qui ont pour cadre Israël et actuellement New York où il réside.

Dans ses photographies de la série «Infected Landscape», «certains endroits sont aisément identifiables comme les zones d’entraînement militaires tels que «Chicago», sorte de ville fictive qui a servi pendant de nombreuses années de camp d’entraînement pour les troupes israéliennes. D’autres sont plus ambigus. Seuls les titres permettent de localiser géographiquement et politiquement les lieux. Certaines photographies semblent, au premier abord, représenter des endroits bucoliques et champêtres comme ses petites collines recouvertes d’une végétation luxuriante qui s’avèrent être, à la lecture du titre, une barrière de tank dans les hauteurs du Golan.» (Extrait du texte A Measure of Nature de Sylvia Wolf, Infected Landscape, Ed. Dewi Lewis Publishing)

Dans sa série «Fallen Empires», Shai Kremer montre comment l’Histoire façonne et modifie un paysage, comment les différentes strates historiques, les différentes périodes d’occupation d’un lieu, par différentes civilisations le marquent de manière permanente. Pour décrire la complexité des changements survenus dans le paysage israélien, Shai Kremer préfère garder une certaine distance.

Loin de montrer le territoire israélien par le même prisme que les journaux télévisés, le sujet est abordé de manière plus subtile. Il considère qu’il n’est pas nécessaire de choquer pour créer un impact. Il préfère inviter le spectateur à penser, à analyser et voit le paysage comme une plate-forme amenant à la discussion. Par ses photographies, Shai Kremer révèle comment chaque parcelle de terre est maintenant «infectée» par les traces et sédiments du conflit actuel. L’accumulation de ruines et de réminiscence de constructions militaires sont une partie importante de ce qui définit aujourd’hui le paysage israélien.

«Mes photographies montrent l’empreinte menaçante et omniprésente de l’armée sur le paysage israélien, et par effet de miroir, cette même empreinte sur la société israélienne. L’esthétique des images, leurs compositions ordonnées imitent les mécanismes de défense des citoyens israéliens essayant coûte que coûte de tendre vers une vie «normale». Les cicatrices cachées du paysage correspondent aux blessures de l’inconscient collectif du pays. Le paysage, infecté par l’accumulation des sédiments déposés par un conflit sans fin, devient une plate-forme de discussion.» Shai Kremer

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