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Impossible to capture

02 Fév - 08 Mar 2008
Vernissage le 02 Fév 2008

A l’image des anciens cabinets de curiosités où merveilles en tous genre, reliques et objets hybrides se côtoient, cette exposition éclectique propose des œuvres déroutantes ou empreintes de rêve et de poésie. 

Communiqué de presse
Charlotte Charbonnel, Roland Cognet, Etna Corbal, Vanessa Fanuele, Pierre Fauret, Julie Le Guern, François Guibert, G.wen et Frédéric Baldo, Linda Molenaar,Tony Regazzoni, Gwen Roc’h

Impossible to capture

Un laboratoire insolite
Les objets de Vanessa Fanuele donnent chair aux formes présentes dans ses dessins et peintures, révélant ses préoccupations sur la mémoire. Dans Eruption, elle met en scène un mannequin calciné gisant le ventre ouvert d’où jaillissent des viscères. Sorte de reliquaires modernes, les Boites noires combinent des objets précieux et des éléments sanguinolents. Règne dans ses œuvres une ambiguïté entre violence de la représentation et douceur du traitement, ainsi les perles viennent caresser des éléments organiques. L’interrogation sur l’apparence et l’identité de François Guibert est rarement associée directement à la figure humaine mais prennent souvent la forme d’instruments, ou de machines. Ses œuvres sont le prétexte pour revenir sur la quête d’identité et de reconnaissance. Petites expériences de laboratoire présente cinq couples d’objets (un peint en couleur et son double transparent). Entre objets et être vivants, le Metamoteur est une étrange créature d’apparence gélatineuse. Perchée sur une « table de dissection » l’être hybride se retrouve au centre d’un inquiétant cabinet de curiosités. A l’allure véritable, les Carpets de Tony Regazzoni défient la nature. D’une technique irréprochable, ses œuvres réalisées à la pointe sèche sur papier ciré ressemblent à s’y méprendre aux résidus de peau dont se défont les reptiles suite à leur mû. De formes allongées et étroites, Tony réalise là une série à part dans son travail plastique.
 
 Des créatures hybrides
Par l’intermédiaire des animaux, Pierre Fauret nous parle de l‘humain, de nous-mêmes. De moulages corporels en cire détournés, naît une ménagerie. Esquivant la représentation de figures pour mieux l’interroger, ses œuvres font jaillir notre part animale refoulée. Ainsi, Crocodilus
fessus
est un avant-bras moulé qui devient un reptile, mais ce n’est pas le plus osé : avec Proboscidus machistador l’artiste investit des zones du corps beaucoup plus personnelles. G.wen et Frédéric Baldo allient de nouveau leurs talents de plasticien et de styliste afin de réaliser une nouvelle créature fantastique. Après la réalisation, grandeur nature de plusieurs sculptures, telle la Femme lapin, ils créent à partir du tronc d’un mannequin de vitrine, un être étrange en costume Baldo, dotée, à la place de la tête d’une boule tango. Leurs œuvres sont le résultat de toute l’extravagance contenu dans leur imaginaire.

La collection de curiosités
Charlotte Charbonnel, dans son projet Racinedecha collectionne des êtres chimériques nés d’un travail sur la chrysalide et le modelage. Ces créatures réalisées à partir de morceaux  d’insectes associés à des os, racines, bois et cire, sont le résultat de la rencontre entre la curiosité naturelle et le fantastique. L’artiste se livre à une véritable collection d’insectes féeriques, tous plus étonnants les un que les autres. Des Insecta myster, Mandragora, Insecta luciol et autres Adryades, Charlotte Charbonnel nous fait rentrer dans un monde mystérieux.
La curiosité est la définition même de la démarche d’Etna Corbal, qui articule sur le même plan ses collections et créations. Il collecte, prélève, et réinvente culture et paysages pour constituer des  assemblages où l’étrange et le quotidien s’interpénètrent. Artiste du croisement, il induit des jeux de mots, d’idées, travaille de nombreux médiums et mêle divers matériaux, souvent avec humour. Dans ses travaux récents tels que Corps ou Palette de Narcisse, il joue des transparences, des ombres et des reflets. L’artiste nous entraîne dans un jeu permanent qui nous pousse à repenser le monde différemment. Les Cabinets de curiosités de Gwen Roc’h sont le réceptacle d’une mythologie personnelle. Elle met en scène ses moments d’émotions, pour les sacraliser. Les minis personnages (faits d’os, de plâtre, de graines, et de feuilles), montrent ses préoccupations sur les rapports humains, parfois monstrueux. Si l’assemblage hétéroclite dans un univers clos par l’artiste fait directement référence aux cabinets de curiosités du XVI° siècle, elle crée, à la différence d’une collection d’éléments du monde, des hybrides et chimères fantomatiques.
 
Des objets poétiques
Linda Molenaar réalise des objets insolites selon sa propre logique personnelle, celle de ses rêves, avec humour et parfois avec violence. Les matériaux peuvent être impropres, organiques  (os, cheveux), inconnus ou tabous, il en résulte des œuvres très charnelles. Si elle éloigne les objets de leur rôle habituel, c’est pour les entraîner vers des chemins parfois obscurs, ceux de l’imaginaire, relevant de la peur ou du désir. Avec un soin scrupuleux, elle nous fait entrer dans un univers poétique qui nous plonge dans ses sentiments les plus intimes. Parmi les sculptures souvent monumentales de Roland Cognet, se trouvent des minisPaysages trahissant sa sensibilité au monde, dévoilant sa perception de la réalité. Roland Cognet fait de la sculpture une expression poétique et nous propose un voyage à travers des paysages  mystérieux, témoins de la libération de son imaginaire. Pudiquement Julie Le Guern partage son monde intérieur avec de petites vidéos à contempler. Sortes d’autoportraits déguisés par un travail de symétrie sur l’image, ces œuvres empruntes de retenue font délicatement allusion à son intimité. Les films présentés dans de petits cadres dorés interpellent le spectateur, qui se retrouve dans une position de voyeur.
 
Ces artistes ont une préoccupation commune, ils explorent l’étrangeté du monde. Par le rêve, l’humour, ou l’angoisse, ils dévoilent leur perception de la réalité. Introduisant le spectateur à leur sensibilité « Impossible to capture » est une exposition qui nous plonge dans une rêverie où tout semble possible.

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