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Il y a eu toutefois quelques gouttes de pluie dans le tour de chauffe

09 Mai - 24 Mai 2014
Vernissage le 09 Mai 2014

Chaque dessin de François Paris constitue le point de départ d'un récit elliptique à inventer. Empruntant autant au cinéma qu’à la photographie, ils sont des éléments parcellaires et essentiels d’un récit qui les dépassent. Ce sont autant de chemins possibles activant un monde en permanente construction.

François Paris
Il y a eu toutefois quelques gouttes de pluie dans le tour de chauffe

Écartelé entre des pulsions contraires, mais qu’il ne recherche pas à unifier, François Paris déploie un univers singulier et décalé. L’artiste joue sur les interstices du temps, le hors champ, les désillusions sentimentales et les malentendus, entre les images et les mots, la mise en abîme poétique, sombre et sans réponse, mais ou prédomine l’absurdité de l’existence.

Mélange d’espoir et de dérision, il nous amène à nous interroger sur la futilité réelle de nos vies moderne, course effrénée au chaos, sombre farce que nous ne voulons pas voir pour une jouissance immédiate, instantanée et sans réel lendemain. Un élan vers le pire dans une mélancolie heureuse.

Ses dessins sont généralement exécutés au crayon gris et critérium sur des feuilles de papier relativement petites et présentés en nuage, cependant il réalise aussi des formats plus grands depuis 2012.
Ils semblent naître d’un désir d’histoires. Eléments parcellaires et essentiels d’un récit qui les dépassent, ils sont autant de chemins possibles activant un monde en permanente construction.

Récupérées dans le flux des images circulant sur l’internet ou spécialement réalisées, les photographies qui servent à l’artiste de points de départ ont des qualités diverses. Singulières ou anecdotiques, elles évoquent souvent le corps ou la mécanique, le visage ou le crâne humain… Elles renvoient à la fugacité et à l’apparence.

Chaque dessin constitue le point de départ d’un récit elliptique à inventer. Les expositions de François Paris sont donc des scénarios ouverts, des séquences. En ce sens, on pourrait donc dire que ces Å“uvres empruntent autant au cinéma qu’à la photographie: les points de vue, les cadrages, les personnages, les indices, mais aussi et surtout, cette capacité à mettre en place des éléments capables d’ouvrir la voie à l’imaginaire.

D’après un texte de Guillaume Mansart

Vernissage
Vendredi 9 mai 2014 à 18h

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