LIVRES

Icosahedron

Communiqué de presse
Tânia Carvalho
Icosahedron

Horaire : 20h45

― Chorégraphie : Tânia Carvalho
― Interprétation : Bruno Almeida, Luiz Antunes, Jutta Bayer, Inês Campos, Bruna Carvalho, Elena Castilla, São Castro, Marta Cerqueira, Constança Couto, Gustavo Figueiredo, Jácome Filipe, Luís Guerra, Ramiro Guerreiro, Florent Hamon, Maria João Rodrigues, Axelle Lagier, Guillaume Legras, Maureen Lopez, Abhilash Ningappa, Teresa Silva
― Musique : Diogo Alvim
― Lumière : José Iglésias
― Costumes : Aleksandar Protic

L’icosaèdre est une figure géométrique complexe – un solide en trois dimensions comprenant vingt faces égales, dont les bases sont composées de cinq triangles équilatéraux. Pour cette création, Tânia Carvalho a utilisé les différentes facettes de cette figure comme principe de composition, mettant le corps à l’épreuve d’une abstraction. Jouant sur le rapport entre volume et surface, faces visibles et faces cachées, multiplication des points de vue et unité de la structure, elle propose une expérience de construction évolutive, démultipliant les cadres de la perception. Comment appliquer une armature de lignes, d’arêtes et de sommets à des corps singuliers, indivisibles ? Les soumettre à des rotations, des divisions, des superpositions, sans annuler leurs qualités sensibles ?

Pour exploiter le potentiel de transformation quasi infini de cette forme, elle a choisi de travailler avec 20 danseurs, en les traitant comme s’ils n’étaient que cinq : quatre groupes de cinq interprètes formant un même corps fragmenté, présentant les visages, les états, les postures parfois contradictoires que renferme chaque individu. Sur scène, le déplacement à l’intérieur de chaque unité, et des unités les unes par rapport aux autres, produit une impulsion physique en constante mutation, un agencement flottant qui évolue, se décompose et se reforme. Comme des particules quantiques, maintenant une relation invisible, même lorsqu’elles sont séparées dans l’espace, les membres d’un groupe restent synchronisés pendant toute la pièce, effectuant les mêmes mouvements, ou s’ajustant au mouvement des autres. Le redéploiement des figures donne l’impression de regarder simultanément le corps à partir de perspectives différentes – à la manière d’une peinture cubiste. Au sein de cette architecture visuelle s’immiscent progressivement d’autres silhouettes, dérivant en dehors des schémas préétablis comme des points ou des contrepoints.