ART | EXPO

I wish blue could be water

15 Juin - 16 Sep 2012
Vernissage le 14 Juin 2012

Sous ce titre à la fois utopique et concret, Vanessa Safavi propose un ensemble de pièces qui questionne les notions d’ordre et de chaos, de nature et de culture, de primitif et de civilisé. Se déclinant dans des matériaux et des formats divers, les œuvres de l'artiste trouvent leur cohérence dans la tension qui s’établit entre leur matériau et leur sujet.

Vanessa Safavi
I wish blue could be water

Du minimalisme au primitivisme, Vanessa Safavi mêle langages, cultures, folklores et époques variés dans des œuvres à la fois réflexives et contemplatives. Façonnée par de nombreux voyages (récemment à Cape Town en Afrique du Sud) ainsi que par une appropriation de différents héritages culturels et artistiques, Safavi intègre de façon protéiforme l’ensemble de ces expériences à ses œuvres. Ainsi a-t’elle recours à différentes formes d’artisanat et à des matériaux très divers (plexiglas, céramique, taxidermie, peinture sur bois, pulls en cachemire, sable, etc.).

En adoptant un regard anthropologique et en se basant sur les spiritualités présentes dans les différentes cultures, Vanessa Safavi axe son travail sur le pouvoir symbolique des objets et images qu’elle traite. À travers son travail, elle aborde notamment l’idée d’immigration ou encore la notion d’appartenance à un corps social, à ses croyances et coutumes. Les concepts d’exotisme et de primitivisme sont exploités comme valeurs d’utopie et de son échec.

Au CRAC Alsace, l’artiste propose plusieurs œuvres inédites, dont un nouvel ensemble de Figures autonomes, grandes sculptures en métal peint, qui empruntent leurs formes à l’art primitif ou encore à l’art minimal et recomposent des formes tout à la fois géométriques et anthropomorphiques. Une autre série fait référence au Bouddhisme: les Yantras de Vanessa Safavi sont inspirés des formes géométriques que l’on trouve dans le dessin de base du mandala tibétain. On dit qu’observer les Yantras est une façon de méditer et d’accéder à l’essentiel dans la pureté: l’oeuvre plonge ainsi le visiteur dans une sorte de contemplation et dans une méditation intériorisée. Un autre ensemble réalisé pour le CRAC est composé de plaquettes en céramique peintes. Pour ce travail sur la composition, l’artiste a recours à des techniques primitives qui illustrent un retour à une pratique simple comme projet utopique. Les motifs abstraits que l’on peut distinguer sont inspirés autant de pattern ou motifs anciens que de géométries abstraites et modernes.

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