Hwang Young-Sung

Communiqué de presse
Hwang Young-Sung
Hwang Young-Sung

Par l’emploi de signes, par la représentation primitive d’éléments indentifiables par tous, la peinture de Hwang établit un équilibre entre les codes de langage, les systèmes de références universelles, la spécificité culturelle, sa sensibilité personnelle.

Organisé en grille, l’ensemble des signes offre une lecture ouverte mais raisonnée. Dans le détail, chaque élément, sa forme, sa modulation de couleur, est minutieusement réfléchi. À l’intérieur de cette formule aux délimitations précises, se déploient la prolifération et l’expérimentation du sens et de la mémoire.

La région de Mudeungsan, où se situe GwangJu, est montagneuse, couverte de forêts de bambous, de vergers de kakis, de terres accidentées et de marécages. Cet environnement naturel extrêmement riche est propre à faire naître un imaginaire fécond. Les figures de Hwang font appel aux anciennes légendes coréennes et à la tradition ancestrale. Ici et là prolifèrent tigres et serpents, fleurs d’hibiscus et masques. Liée au bouddhisme, cette histoire visuelle souligne le fil essentiel qui relie la nature à la culture en Asie.

Les couleurs sourdes, aussi terrestres que vibrantes, sont celles qui sont utilisées dans la vie quotidienne en Corée. Organisées dans la «grille» de Hwang, elles créent des ricochets les unes avec les autres. On peut alors suivre une lecture aléatoire, en sautant du regard de signe en signe de même couleur ou créer un rythme visuel ternaire – bleu, noir, jaune, bleu, noir, jaune, etc. – une mélodie.

C’est ainsi qu’au centre de ces peintures se trouve une installation de cinq cents sphères métalliques. Elles sont suspendues au plafond à des hauteurs différentes créant des angles de vues horizontaux sur plusieurs niveaux. Comme sur une portée musicale, viennent se poser là une croche, ici un bémol, plus loin un dièse. Libre à chacun maintenant d’interpréter la partition