PHOTO | EXPO

Huldufólk

08 Déc - 07 Jan 2017
Vernissage le 08 Déc 2016

L’exposition « Huldufólk» à la galerie Art-Cade présente une série de photographies réalisées par Michel Eisenlohr en Islande. Les clichés de paysages urbains et naturels tentent de saisir l’invisible « peuple caché » qui nourrit l’imaginaire islandais. Ils dressent le tableau d’un pays où cohabitent croyances ancestrales et modernité.

L’exposition « Huldufólk » à la galerie Art-Cade présente une nouvelle série de photographies de Michel Eisenlohr réalisées en Islande.

Huldufólk, le peuple caché des terres d’Islande

La démarche photographique de Michel Eisenlohr, qui nourrit ses reportages à l’étranger d’un goût de l’autre toujours renouvelé et, dans ses travaux les plus récents, d’une sensibilité pour l’esprit des lieux, a trouvé en Islande un terrain particulièrement intéressant. Son regard entraîné à capter les traces de l’histoire et de l’humain, le sensible, la mémoire et la lumière dans les paysages et les architectures a trouvé dans l’île nordique l’occasion de relever un nouveau défi : photographier l’invisible.

En 2014 et 2015, Michel Eisenlohr a parcouru les terres islandaises en se laissant guider par les recherches d’ethnologues, de géographes et d’archéologues et surtout par les mythes et les légendes qui hantent toujours l’Islande. Le titre de la série Huldufólk désigne le « peuple caché », ces trolls et ces elfes qui survivent dans l’imaginaire de ce pays pourtant moderne.

L’Islande, entre superstitions et modernité

C’est la surprenante association de superstitions et de modernité que révèlent les photographies de Michel Eisenlohr, à travers des scènes et des visions particulièrement évocatrices de cette dichotomie. De nombreuses photographies sont liées par un motif commun : la présence de larges blocs de roche de lave au milieu de zones urbaines. Dans le cliché réalisé dans la rue Smiojustigur, un de ces rochers est accolé à des bâtiments très modernes et s’impose comme une excroissance tellurique jaillie au milieu d’un décor presque irréel, d’une netteté clinique.

Les paysages naturels ne sont pas moins ouverts à l’imagination. Les falaises de basalte, les cieux orangés, pentes rocheuses recouvertes de verdure et de brume et les champs de lave affirment tous la puissance du territoire et de la nature. Une puissance qui leur confère une aura d’êtres vivants. Les photographies, en s’attardant sur des détails a priori anodins de ruisseaux, de collines informes ou de creux entre les pierres ouvrent notre esprit aux mystérieuses histoires qui leur sont liées.

AUTRES EVENEMENTS PHOTO