DANSE | SPECTACLE

W.A.M. – We are Monchichi

21 Nov - 25 Nov 2018

Couple de chorégraphes, Honji Wang et Sébastien Ramirez forment le duo Wang Ramirez. Entre hip-hop virtuose et voltige poétique, leurs pièces réussissent à conquérir un public international. Avec W.A.M. - We are Monchichi, ils livrent spectacle jeune public, où virevoltent autant les mots que les corps.

Danse hip-hop poétique, Wang Ramirez sait remporter l’adhésion. Couple de chorégraphes, Honji Wang et Sébastien Ramirez développent des pièces dynamiques, où l’humour vient souligner la grâce des danseurs — ici Shihya Peng et Marco di Nardo. Spectacle jeune public (tout public, dès 7 ans), W.A.M. – We are Monchichi (2018) [Nous sommes Monchichi] parle ainsi une langue fascinante. Celle de l’amour. Une langue d’autant plus simple que créée et parlée par des personnes, à la base, de cultures différentes. Sébastien Ramirez est né dans le Sud de la France, avec des ascendances espagnoles. Honji Wang est née en Allemagne, de parents coréens. Leur travail chorégraphique se nourrit ainsi d’une dynamique de communication, avec la danse hip-hop comme point de jonction. En 2011, la pièce Monchichi (dont ils étaient les danseurs) leur avait valu un succès international. En 2018, W.A.M. – We are Monchichi décale le premier opus, pour en accentuer la tendresse.

W.A.M.- We are Monchichi, de Honji Wang et Sébastien Ramirez : une pièce jeune public

Quand je parlerais toutes les langues des hommes, et même des Anges, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien. C’est à peu près ce que disait Paul aux Corinthiens. Un message repris par le réalisateur polonais Krzysztof Kieslowski, pour son film Bleu (1993), autour de l’Europe. Couple franco-allemand, pluri-culturel et polyglotte, c’est avec humour que le duo Wang Ramirez cultive un langage capable de dépasser les incompréhensions. Une légèreté qui n’enlève rien à la lourdeur des contextes. Pour resituer, Monchichi (ou Monchhichi, en japonais) est le nom de ce singe en peluche, connu en France sous celui de Kiki. Un surnom raciste dont avait été affublée Honji Wang, par l’un de ses voisins, pendant son enfant dans un quartier périurbain d’une ville allemande. Avec W.A.M. – We are Monchichi, Wang Ramirez s’appuie sur la danse théâtralisée pour composer une autre économie de l’altérité.

Duo poétique de Wang Ramirez : jonglage des mots, voltige des corps et cœurs

La pièce chorégraphique W.A.M. – We are Monchichi est l’histoire d’une rencontre. Entre Shihya Peng, née à Taiwan mais vivant à Paris, et Marco di Nardo, né à Naples mais vivant à Berlin. Quiproquos chorégraphiques, curiosités amusées, inquiétudes… Les deux personnages se cherchent, se cachent, se trouvent. Danse virevoltante, l’attraction l’emporte sur la crainte. Pièce polyglotte, y résonnent des accents de français, d’allemand, d’italien, d’anglais. Jonglage verbal pour voltige des corps, les deux interprètes courent, se portent, tombent, se relèvent… Se traduisent aussi. « Marco – Io, quando ero piccolo, la mia nonna mi chiamava Marcolino. Shihya – Quand il était petit, sa grand-mère l’appelait Marcolino. Mon prénom, c’est un voyant qui l’a choisi. Pour orienter ma vie. » Des dialogues un peu loufoques, pour une pièce joyeuse, enveloppée de sonorités aériennes composées par Ilia Koutchoukov (alias Everydayz /+∞). En somme, W.A.M. – We are Monchichi réserve un moment de suspension poétique, à savourer en famille.

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