DANSE | SPECTACLE

Dystopian Dream

22 Mai - 26 Mai 2018

Entre hip-hop, voltige, ballet et danse contemporaine, la pièce chorégraphique Dystopian Dream esquisse un monde aérien. Créée par Honji Wang et Sébastien Ramirez, sur des sonorités de Nitin Sawhney, mêlant trip-hop, tablas et jazz lounge, Dystopian Dream cultive une poésie énergique.

La pièce chorégraphique Dystopian Dream [Rêve dystopique] est le fruit d’une écriture à trois. Celle du duo de chorégraphes Honji Wang et Sébastien Ramirez (Cie Wang Ramirez) et celle du compositeur Nitin Sawhney. Naviguant entre les cultures et les genres, le spectacle Dystopian Dream est simplement inclusif. Dans un premier temps, il y a le couple de chorégraphes contemporains Sébastien Ramirez et Honji Wang. Danseuse berlinoise née de parents coréens, Honji Wang conjugue danse hip-hop et danse contemporaine. Danseur perpignanais né de parents espagnols, Sébastien Ramirez entrelace danse hip-hop et danse aérienne (voltige chorégraphique avec emploi de filins). De leur rencontre est née une écriture chorégraphique aussi singulière que plurielle. Une danse où la diversité des influences est une force, un facteur de créativité. Articulée autour de la musique de Nitin Sawhney (album Dystopina Dream, 2015), la pièce déploie une poésie sombre et légère, où se côtoient désenchantements et envolées.

Dystopian Dream de Honji Wang, Sébastien Ramirez : entre hip-hop et voltige

Musicien londonien cosmopolite, Nitin Sawhney compose des mélodies empreintes de trip-hop, de mélopées orientales (avec la voix de Natacha Atlas, notamment), de jazz, d’accents flamenco… Pour un paysage sonore et sensoriel définitivement ouvert, vaste et multiple. Sonorités de tablas, de guitare sèche, de contrebasse, de flûte, d’ambient électro, de fado… La musique de Nitin Sawhney parcourt prestement des espaces aussi vastes que poétiques. Oscillant entre douce mélancolie et énergie tourbillonnaire. Et reprenant la musique de Nitin Sawhney, la pièce Dystopian Dream déplie une pluralité chorégraphique. À ces trois créateurs internationaux, Honji Wang, Sébastien Ramirez et Nitin Sawhney, s’adjoint également l’interprétation de la chanteuse Eva Stone. Pour un trio chorégraphique définitivement aérien et velouté. Hip-hop, break, danse contemporaine, ballet classique, arts martiaux, voltige… Placé sous le signe de la dextérité, le brassage des pratiques est ici inhérent au geste créatif.

Concert chorégraphique : entre trip-hop et tablas avec Nitin Sawhney et Eva Stone

Si Nitin Sawhney travaille régulièrement avec des chorégraphes (tels Akram Kahn ou Sidi Larbi Cherkaoui), ce n’est pas non plus la première fois que la compagnie Wang Ramirez travaille avec des musiciens internationaux. À l’instar de Madonna. Mais Dystopian Dream, incorpore également les créations vidéos de l’artiste londonien Nick Hillel. Soit une composition interactive ajoutant encore une épaisseur immatérielle à cette danse, où se côtoient des êtres mi-réels, mi-éthérés. Rêve dystopique [contre-utopique], Dystopian Dream distille un absurde frôlant la tristesse des impossibles (avec un escalier, sans fin, par exemple). Mais à la faveur d’une création concrètement plurielle. Pour un spectacle qui, à l’instar de son titre, tourbillonne entre deux pôles opposés : le rêve utopique et le cauchemar dystopique. Laissant peut-être aux spectateurs le soin d’imaginer l’envers : un utopian nightmare. Concert chorégraphique pour trois interprètes (Sébastien Ramirez, Eva Stone et Honji Wang), Dystopian Dream cultive la poésie des oxymores.

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