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Hommage à Jérôme Bosch au Congo (2011-2013). Hommage au Congo Belge (2010-2013)

28 Fév - 11 Avr 2015
Vernissage le 28 Fév 2015

En 2010, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance du Congo, Jan Fabre décide de s’attaquer au passé colonial de son pays. Utilisant l’un de ses matériaux de prédilection, les élytres de scarabées, l’artiste réalise de grands tableaux dont le matériau iridescent offre une vision continuellement changeante, prenant toutes les graduations de l’ombre à la lumière.

Jan Fabre
Hommage à Jérôme Bosch au Congo (2011-2013). Hommage au Congo Belge (2010-2013)

Jan Fabre présente pour la première fois à Paris un ensemble de mosaïques issu des séries «Hommage au Congo belge» et «Hommage à Jérôme Bosch au Congo», fruits d’un processus artistique qui s’est étendu de 2010 à 2013.

En 2010, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance du Congo, Jan Fabre décide de s’attaquer au passé colonial de son pays. Utilisant l’un de ses matériaux de prédilection, les élytres de scarabées, l’artiste ouvre un nouveau chapitre de son parcours.

Les grands tableaux en scarabées sont d’une «plasticité ahurissante» (Ekhard Schneider). Le matériau iridescent offre une vision continuellement changeante, prenant toutes les graduations de l’ombre à la lumière. Jan Fabre y modèle des reliefs, équivalent des empâtements de la peinture. A distance du tableau, le spectateur retrouve une iconographie: celle du Congo belge à la fin du XIXème siècle, et celle des visions du peintre néerlandais Jérôme Bosch (1450-1516).

Jan Fabre dresse un portrait critique en s’appuyant sur les images de propagande d’un Congo made in Belgium annexé aussi bien physiquement que visuellement. Il en convoque les symboles et les protagonistes: politiques (Léopold II, Baudouin Ier), dignitaires religieux, victimes de l’exploitation.

Il invite également son prédécesseur Jérôme Bosch, fasciné par sa créativité superlative et la puissance de ses images. Il s’inspire des scènes du Jardin des délices pour les réinterpréter en allégories de l’injustice, de la cruauté et de l’indifférence. Dans la magnificence de ses mosaïques, Jan Fabre crée «une grande épopée de la terreur dans la beauté (…) saturée des histoires de la grande Histoire» (Ekhard Schneider).

Né en 1958 à Anvers, Jan Fabre est internationalement reconnu pour son œuvre d’homme de théâtre, de plasticien et d’auteur. Depuis la fin des années 1970, il a réalisé une trentaine de pièces radicales mêlant danse et théâtre comme Je suis sang (2000) ou L’Orgie de la tolérance (2009) et parfois opéra, comme le récent The Tragedy of a Friendship (2013). Il travaille actuellement à un projet de performance de 24h, Mount Olympus, qui sera montrée pour la première fois en juin 2015.

Jan Fabre dessine, conçoit des sculptures, des modèles et des installations qui revisitent ses thèmes obsessionnels — la métamorphose, le dialogue entre art et sciences.

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