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Home n’ gone

15 Mai - 04 Juin 2009
Vernissage le 15 Mai 2009

"Home n’ gone" : être chez soi et en être parti. L’exposition s’articule autour de cette double proposition traitée par cinq artistes. Lien d’appartenance familiale, géographique, culturel... le "home" nous invite autant à partir et qu’à revenir.

Communiqué de presse
John Phillip Abbott, Leylagoor & Ann Guillaume, Vanessa Fanuele et Melissa Steckbauer
Home n’ gone

« Home n’ gone » : être chez soi et en être parti. L’exposition s’articule autour de cette double proposition traitée par cinq artistes: John Phillip Abbott, Leylagoor & Ann Guillaume, Vanessa Fanuele et Melissa Steckbauer. Lien d’appartenance familiale, géographique, culturel… « home » en anglais est aussi un point de départ (« homebase », « homepage »,etc.) et un centre de gravité qui nous lie et nous invite à partir et à revenir.

Source d’un courant existentiel et alternatif ? Lien d’appartenance élastique ? C’est le sens de la deuxième proposition « n’ gone », coordonnée à la première comme s’il s’agissait d’aller-retour qui se répètent, démontrant ainsi que le voyage d’une vie ne va pas sans un « chez soi » que l’on quitte et où l’on revient. Les oeuvres de Vanessa Fanuele nous immergent dans le passé des origines et évoquent les figures familiales qui composent une identité. Tissés, cousus, dilués etc., les liens familiaux ont pour origines un lieu et un temps révolu.

Apparaît donc une relation indissociable entre la famille, son domicile et une époque d’appartenance. Relation emprisonnante, tissée par le temps et la mémoire. Relation dont les nombreux sujets seraient semblables aux victimes d’une araignée qui protège et séquestre.

Nous retrouvons aussi un regard tourné vers le passé dans le travail de Melissa Steckbauer qui évoque la nostalgie d’une enfance à la maison. L’identité de la petite fille se construit ici dans les bras de sa mère (ou avec son amie d’époque). L’auteur a-t-elle beaucoup changé depuis ?

Cette question hante la représentation photographique sans proposer de réponse. Le « Home » contemporain est en tous cas devenu autre chose que l’écrin d’une vie passée auprès de sa mère. Il s’est offert depuis un autre usage en devenant la scène d’un théâtre sadomasochiste. Un abri où se conserve le secret des invités à la fois soumis et consentants.

Les dessins de John Phillip Abbott ressemblent quant à eux aux pages d’un journal personnel. Amours, désamours, pardon, déménagement, alcool, vente d’automobile… Nous retrouvons sur ces « pages » de nombreux éléments narratifs qui constituent une vie quotidienne ordinaire « chez soi ». L’écriture ne suit aucune logique syntaxique.

Lettres et mots sont des éléments de composition qui créent avec force et spontanéité une poésie picturale empreinte d’humour.

La logique semblerait également absente des oeuvres composées par Leylagoor et Ann Guillaume. Du moins nous échappe-t-elle de prime abord. Difficile en effet de comprendre le dialogue qui s’instaure entre l’élément architectural et l’élément organique.

Pourtant il y’a bien là deux registres inséparables dans l’étude classique du « chez soi » comme lieu d’habitation. Mais les codes habituels de ces registres ont été habilement déjoués. Les constructions sont hors norme, dotées d’une vie propre et l’espèce vivante est inconnue. Il en ressort une relation énigmatique où ces deux dimensions s’adaptent, l’une par rapport l’autre, à la recherche d’un équilibre.

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