DESIGN | EXPO

Hélice

07 Juin - 27 Juil 2013
Vernissage le 06 Juin 2013

L’exposition «Hélice» du designer Sébastien Cordoleani, dont le travail oscille entre recherches expérimentales sur les matériaux, procédés de fabrication, et épure des usages et du dessin, présente des prototypes à échelle 1 d’un projet de lampe, revisitant la technique du cannage et du tressage.

Sébastien Cordoleani
Hélice

«A l’origine de mon travail sur la technique du cannage, c’est un attrait pour un motif, le motif le plus simple du cannage, qui met en jeu 3 brins. C’est un motif que l’on connait effectivement par son usage en décoration (façade de meuble), ainsi que sur les assises Thonet, et que j’ai pu observer lors d’une visite chez un artisan de bambou au Japon. Ce qui m’intéressait dans cette technique c’est qu’elle est tellement élémentaire, tellement satisfaisante et ouverte en termes de possibles qu’on la retrouve un peu partout dans le monde, dans des cultures et des pays très variés: des vases ikebana au japon, lampions, nasse, barques au Vietnam, tressage au Mexique etc.

Le cannage est intimement lié à des fibres naturelles qui allient généralement souplesse et nervosité. Il me semble que c’est un bon terrain d’expérimentation dans le cadre d’une invitation au projet par l’Atelier BL119 et la galerie Tator. En effet, cette technique artisanale permet une approche initiale directe en termes de maquette et de production, sans exclure une fabrication plus systématisée….

Je suis particulièrement attentif aux procédés et j’apprécie la lisibilité du process dans la forme finale de l’objet. En ce sens, c’est vrai que je puise souvent dans l’artisanat, les folkmuseums et surtout les arts populaires, j’aime les beaux archaïsmes. Beaux dans le sens d’une forme «satisfaisante pour l’intelligence».

Pour le cannage, ça semble simple, mais c’est un vrai casse-tête dès que l’on veut produire du volume, donc l’approche directe avec des bandelettes est la plus efficace. Mais d’une manière générale, ce sont des allers retours entre une intention dessinée qui laisse place à la rêverie et à des formes symboliques plus radicales et le retour à la réalité avec la matière.

En fait la question du matériau et de la technique est centrale. A l’origine, je voulais travailler un cuir spécial ayant des qualités de souplesse et la possibilité d’une bi-coloration. Cela nous emmenait dans un univers de lanières et de tension. Ça ne s’est pas fait et le matériau a changé, pour du papier. J’avais pu appréhender le côté fastidieux du cannage qui posait la question du positionnement des produits (question de l’investissement en temps et donc celle du coût).» Sébastien Cordoleani

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