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Hear Earth Heart

11 Avr - 22 Mai 2008
Vernissage le 11 Mai 2008

Entre la galerie Jérôme de Noirmont et la place Vendôme, Yi Zhou  sèment des colonnes, emblème de son nouveau projet de réflexion.  Symbole historique et esthétique, cet élément d’architecture intrigue par son évolution et le sens que chaque société lui attribue. A travers des vidéos et des installations, l’artiste chinoise tente de saisir ces évolutions et leurs origines, entre mythe et réalité.

Communiqué de presse
Yi Zhou
Hear Earth Heart

La jeune artiste chinoise Yi Zhou dévoile sa nouvelle création, un projet d’envergure spectaculaire en 2 phases : 1280 Towers, une installation présentée Place Vendôme à Paris du 15 avril au 15 mai ; et «Hear Earth Heart,» sa troisième exposition personnelle à la galerie, conçue en écho à cette installation, avec les toutes nouvelles œuvres de l’artiste : sculptures, vidéos et photographies.

En écho à l’installation place Vendôme, la galerie expose deux colonnes en inox, aux côtés d’une animation vidéo intitulée 1280 Towers animation, dont le support est une plaque en marbre blanc de Carrare poli, sur laquelle est incisé le dessin des tours. Au contraire de l’installation extérieure où elles se dressent vers le ciel, dans cette vidéo, les tours forment des colonnes qui se brisent et tombent une à une, comme une lente désintégration de la multitude, de l’infini.

Toujours dans ce même univers imaginaire, faisant le lien entre les colonnes 1280 Towers à la galerie et sur la place Vendôme, une photographie montre un pont, lui aussi composé à partir des formes des tours, devant lequel on aperçoit des colonnes brisées…
Ici, la colonne est devenue une cible : traditionnellement, quand le peuple met à terre la colonne et par-dessus tout la statue de l’empereur, il veut par son geste entériner la victoire de la révolution sur le pouvoir du monarque et conquérir la liberté. Dans la symbolique et l’iconographie baroques, par exemple, la colonne cassée était l’emblème et l’allégorie des vanités. Dans les ruines, elles illustraient l’essence éphémère des civilisations et donc la fragilité de chaque signe ou symbole de la puissance. La colonne qui se brise nous rappelle que les empires chutent toujours et que l’accord, l’amitié entre les hommes est le fondement indispensable à toute construction du bien commun.

Dans un esprit onirique, Yi Zhou présente une deuxième vidéo, intitulée Hear, Earth, Heart, toujours projetée sur une plaque de marbre blanc de Carrare, avec un cœur anatomique dessiné en incision. Cette vidéo se visionne tel un rêve à la découverte d’un paysage étrange, entre réel et surnaturel, dont l’aspect se modifie pour devenir apocalyptique, en crescendo à travers flammes et ténèbres jusqu’au point de perdition, dans une ambiance sonore et lumineuse très étudiée (la musique est spécialement composée par le groupe français AIR). Ce voyage poétique et virtuel prend sa source dans le mythe de la boîte de Pandore, symbolisée ici en début de vidéo par une boîte blanche qui s’ouvre et dévoile alors le paysage mystérieux vers lequel l’artiste nous emmène. Mais, contrairement à la mythologie grecque, ici l’histoire ne s’échappe pas de la boîte.

Après le mythe de la transformation évoqué dans sa précédente exposition à la galerie («Dreamscape», 25 mai – 29 juin 2005), Yi Zhou nous plonge ainsi à nouveau dans son univers à la frontière entre réel et imaginaire, entre onirisme et hyper-réalisme, grâce à une œuvre qui mêle dessin, sculpture, nouvelles technologies multimedia, film et installation.

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