ART | EXPO

Happy Birthday Mr Spoerri !

29 Août - 10 Oct 2020
Vernissage le 29 Août 2020

A l’occasion des 90 ans de Daniel Spoerri, la galerie Anne Barrault expose neuf de ses œuvres, comme autant de bougies que son âge compte de décennies. « Happy Birthday Mr Spoerri ! » présente art du prosaïsme, entre humour et dérision.

Né en 1930 en Roumanie, Daniel Spoerri a fuit très tôt son pays natal pour la Suisse à cause des pogroms dont sa famille était victime. Artiste complet, il a successivement touché  à la danse, à la mise en scène, à la poésie, avant de s’intéresser aux arts visuels. Associé au mouvement Fluxus, il a également signé  le manifeste du Nouveau réalisme. Pour ses 90 ans, la galerie Anne Barrault revient sur son œuvre dans l’exposition « Happy Birthday Mr Spoerri ! ».

Les tableaux-pièges de Daniel Spoerri

L’exposition présente neuf créations de Daniel Spoerri, qui permettent de retracer son parcours. En particulier ses « tableaux-pièges » qu’il a conçus dès les années 1960. Il s’agit d’un assemblage d’objets du quotidien collés sur une surface plane qui est ensuite accrochée au mur. Ce sont souvent les restes d’un repas qui, ainsi figés, produisent une nature morte réaliste. Le Poisson d’avril (1976) montre ainsi un plateau surmonté d’une assiette vide, où demeurent les restes d’un plat en sauce à la morue. Plus récemment, les assemblages de Daniel Spoerri sont composés d’objets trouvés, souvent insolites, qui imitent avec humour un art primitif inventé. Histoires de boîtes aux lettres IV (1996) mêle ainsi masques africains, bois de cerfs et tête de poupée.

« Happy Birthday Mr Spoerri ! » :

un art du prosaïsme

Les créations de Daniel Spoerri s’inscrivent dans le mouvement Fluxus apparu aux Etats-Unis dans les années 1960. Avec les ressorts de l’humour, de la dérision et de la banalité du réel, Fluxus a développé un anti-art qui voulait déjouer la sublimation qui est une dimension de l’art traditionnel. En composant ses tableaux avec des vestiges de ses propres repas (souvent entre amis), Daniel Spoerri archive plus que des objets, il encadre littéralement des actions  de la vie ordinaire. Ce «Eat Art» désacralise l’art en le plongeant dans le prosaïsme entre des restes d’un repas dans des assiettes, une tasse à café et un cendrier plein de mégots…

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