ART | EXPO

Arkhè 

07 Juin - 16 Sep 2018
Vernissage le 07 Juin 2018

L’exposition « Arkhè » au Frac Centre-Val de Loire, à Orléans, met en lumière la relecture des fondements de l’architecture dans l’architecture expérimentale contemporaine à travers des maquettes, des sculptures, des photographies, des vidéos, des dessins et des schémas d’une trentaine d’architectes et d’artistes.

L’exposition « Arkhè » au Fonds régional d’art contemporain Centre-Val de Loire d’Orléans revient sur les mythes fondateurs de l’architecture et sur la façon dont l’architecture expérimentale ne cesse de s’en inspirer et de les relire.

Arkhè : l’architecture expérimentale relit les fondements de l’architecture

Inaugurant un nouveau cycle d’expositions consacrées à la collection du Frac Centre-Val de Loire avec un nouvel accrochage des œuvres, le premier volet entame un retour sur l’histoire de l’expérimentation architecturale depuis le début des années 1950 et sur les bases sur lesquelles elle se construit.  Alors que le Frac Centre-Val de Loire adopte habituellement une démarche prospective, s’intéressant à l’innovation et aux avant-gardes, il tente aujourd’hui de montrer comment toute projection du futur est aussi une tentative d’imaginer une issue à une genèse.

L’exposition « Arkhè » révèle la façon dont l’architecture expérimentale n’a cessé de revenir sur les fondements pour mieux envisager les multiples mondes possibles. Elle détaille les interprétations contemporaines des mythes fondateurs de l’architecture : la hutte primitive et le premier feu, le jardin d’Eden, la toile tissée et l’édifice sculpté, le ventre maternel…

Le jardin d’Eden, le feu, la hutte, le ventre maternel : les mythes fondateurs de l’architecture

Le film Cerimonia, réalisé en 1973 par Superstudio, s’inscrit dans l’idée d’un retour à une relation harmonieuse de l’homme à son environnement par la dématérialisation et parfois même la disparition de l’architecture. Une vision qui renvoie au premier couple biblique qui évoluait dans un monde sans danger et n’avait donc nul besoin de s’abriter.

La maquette du projet Primitive Hut Model de Wes Jones illustre la position particulière de l’architecte qui s’oppose aux thérories architecturales traditionnelles faisant de la hutte la référence fixant les lois de toute construction. Opérant un télescopage temporel, Wes Jones s’emploie depuis le début des années 1990 à croiser l’organique et le technologique, le mécanique et le numérique.

Les refuges ovoïdes aux allures de cocon d’Angela Hareiter et Vittorio Giorgini, les formes fœtales de Piere Székely, María Mallo et Arthur Quarmby avec son projet House and Garden sont des exemples des architectures biomorphiques aux évocations utérines qui se sont multipliées à partir des années 1950. Elles incarnent une architecture vivante qui peut évoluer en fonction du rythme de ses habitants.

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