LIVRES

Habiter la peinture. Expositions, fiction avec Jean Le Gac

Essai sur les rapports que la peinture entretient avec l’exposition. Une étude qui se penche sur les différents modes de monstration des œuvres et de leur intrication avec l’espace qui les accueille, à partir de constats personnels, d’écrits d’artistes, d’exemples d’artistes qui jouent du lieu, et de rencontres avec des commissaires d’exposition.

— Auteur : Sandrine Morsillo
— Éditeur : L’Harmattan, Paris
— Collection : Esthétiques
— Année : 2004
— Format : 13,50 x 21,50 cm
— Illustrations : quelques, en noir et blanc
— Pages : 175
— Langue : français
— ISBN : 2-7475-5456-2
— Prix : 15,50 €

Présentation

Si aujourd’hui le tableau a été décroché des cimaises et si l’exposition est considérée comme œuvre en soi, entre installation et œuvre in situ, jamais pourtant la peinture n’a été aussi présente.
Cet ouvrage ne traite pas d’expositions de peinture mais de l’influence de la peinture dans la conception même de mises en scène d’œuvres. Il tente de cerner comment elle imprègne l’acte de présentation et se répercute sur le lieu-support de monstration, entre représentation et recouvrement.
Les écrits de Daniel Buren servent de cadre à cette recherche tandis que la démonstration s’appuie sur les pratiques de Cécile Bart, Gérard Gasiorowski, Yves Klein, Bertrand Lavier, Jean Le Gac, Georges Rousse, Claude Rutault, Jessica Stockholder, Michel Verjux, Frédéric Vaësen et quelques autres.

Expositions comme peinture, comme atelier et comme décor : le spectateur se retrouve au centre, projeté dans différents « tableaux d’exposition » (À Pierre et Marie, Histoires de sculpture, Sous le soleil, Be seeing you, Make up) et un passage s’effectue, d’une valeur d’exposition à une valeur d’usage. La transgression des limites du tableau élargit le face-à-face avec le spectateur et la mise en scène des comportements du spectateur dans le lieu relance alors la question d’une mise en espace critique.
Le livre se clôt sur un « accrochage » d’œuvres au milieu des collections du musée de l’Éducation avec Jean Le Gac alias Le Peintre et invite au suivi en direct d’une aventure romancée du jeu présentationnel, une expofiction. Le spectateur est alors convié à penser l’exposition de peinture et à habiter l’œuvre.

(Texte publié avec l’aimable autorisation des éditions L’Harmattan)

L’auteur
Sandrine Morsillo est artiste. Elle a mis en scène ses travaux avec ceux de Jean Le Gac au musée de l’Éducation en 2001 pour l’exposition « Faire école ». Commissaire d’exposition, elle a organisé pour le Cerap (Centre d’Études et de Recherche en Arts Plastiques) de l’université Paris I : « Qu’est-ce que l’art domestique ? » (2002/2003), « Va y avoir du sport ! » (2001), et co-organisé « Bataclone » (2001) et « Trafic de clones » (2000). Elle est également maître de conférences en arts plastiques à l’Iufm de Paris.