ART | EXPO

Sous les lunes de Jupiter

06 Oct - 24 Nov 2018
Vernissage le 05 Oct 2018

L’exposition « Sous les lunes de Jupiter » au centre d’art Micro Onde, à Vélizy-Villacoublay, présente des installations et des actions de Gwendoline Robin qui entremêlent art et sciences. Intégrant les manifestions et transformations d’éléments naturels, les œuvres de la plasticienne rappellent l’humble position de l’être humain face à une puissance qui le dépasse.

L’exposition « Sous les lunes de Jupiter » à Micro Onde, centre d’art de L’Onde, à Vélizy-Villacoublay, présente des installations de Gwendoline Robin dont les matières premières sont les éléments naturels.

« Sous les lunes de Jupiter », installations et performances de Gwendoline Robin

Les récentes installations de Gwendoline Robin sont nées de sa découverte en 2014 du désert d’Atacama au Chili, de ses geysers, ses paysages de sels et ses observatoires astronomiques, qui déclenche une nouvelle étape dans sa démarche artistique. Au croisement de l’installation et de la performance celle-ci est concentrée depuis plus de vingt ans autour de son corps qu’elle soumet au cours d’actions éphémères à l’action de divers éléments comme des explosifs, le feu, la terre, le verre et l’eau.

Les recherches de Gwendoline Robin autour du désert d’Atacama la menèrent à celles d’un astronome et d’un océanographe consacrées à l’océan glacé d’une lune de Jupiter, aux paysages arctiques, aux mers acides et aux pluies de météorites. Autant de sujets qui inspirèrent un nouveau projet mêlant recherches artistiques et scientifiques, autour de la relation entre la Terre, l’eau et l’univers. Ces réflexions nourrissent l’imaginaire de la plasticienne et donnent naissance à des installations vivantes dans lesquelles se déploie la transformation des matières.

Ainsi, l’exposition « Sous les lunes de Jupiter » se construit-elle autour de trois actions au cours desquelles les spectateurs peuvent assister à la mutation des éléments. Celle intitulée Cratère n°6899 est une performance inspirée par l’astronomie et la géologie qui revient aux origines du monde, lorsque la rencontre de comètes et de la Terre, formant un cratère en mouvement, a permis la libération de grandes quantités d’eau. Gwendoline Robin rejoue un événement décisif qui a métamorphosé notre planète.

Gwendoline Robin se confronte aux manifestations des éléments naturels

Pour la performance Confluence n°1, la plasticienne s’associe à la chorégraphe Gaëlle Bourges et au musicien Stéphane Monteiro pour une improvisation autour des corps, des matériaux et du son en mouvement. Dans la performance Incidence 1327, le sentiment amoureux est traduit en un paysage climatique fait d’objets divers, de cailloux, d’eau ruisselante, de vapeurs, morceaux de glace azotée et de fumerolles.

Le travail plastique de Gwendoline Robin entretient un rapport étroit à la nature et à ses manifestations climatiques, physiques et chimiques. Il traduit la fascination partagée entre crainte et plaisir que nous éprouvons face à la puissance des éléments naturels. En utilisant dans ses performances des matériaux vivants comme l’eau, la terre, le feu, le verre et le vent, la plasticienne assume leur capacité à reprendre à tout moment leur autonomie, qui impose concentration, vigilance et une connexion entière et constante à l’expérience du présent. A travers l’interactivité entre le geste, la matière et l’environnement se dessine la position humble de l’être humain face à la manifestation d’éléments qui le dépassent.

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