ART | EXPO

Group show

06 Fév - 03 Mar 2015
Vernissage le 06 Fév 2015

Cette exposition regroupe le travail de trois artistes. Anita Dube travaille sur la réappropriation de formes passées, tandis que les sculptures de Safaa Erruas suggèrent les problématiques liées au corps. Brian Wills, lui, produit des œuvres complexes où la perception des couleurs évolue selon l’angle de vue.

Anita Dube, Safaa Erruas, Brian Wills
Group show

Cette exposition regroupe le travail de trois artistes: Anita Dube, Safaa Erruas et Brian Wills.

Anita Dube agite à sa manière les principes de la réappropriation (l’assimilation, la citation, le rapprochement de formes passées et actuelles). Elle y adjoint un vernis plus anthropologique, du moins plus en phase avec la réalité sociétale. Par exemple, dans son œuvre Marsia reprend les Jaali, ces motifs architecturaux ornementant nombres d’édifices islamiques en Inde. Anita Dube en fait une matrice qu’elle dépose contre l’un des murs de la salle, légèrement inclinée et retenue de la chute par des cordes de soutien. Ici pas de pierre, plutôt du polystyrène repeint pour imiter la facture monumentale, surtout pour alerter sur la fragilité des symboles qui s’effondrent.

Les matériaux qu’utilise Safaa Erruas évoquent la légèreté, la douceur, la transparence et leur traitement symbolise une extrême violence, et la confusion des formes induit celle des sentiments. Toutes les problématiques liées au corps sont suggérées, le corps objet de genre, corps souffrant de maladie ou corps de la personne vivant en société dans des conditions politiques mouvantes ou incertaines.

Pour ce faire, tissu, gaze, perles de céramique, coton, aiguilles sont autant de matériaux doux et tranchants qui s’opposent et s’unissent pour mettre en valeur un propos puissant et fin à la fois. Safaa Erruas fait une référence silencieuse à la douleur. Elle développe ce thème dans ses différents aspects, scientifiques bien sûr mais aussi à partir de l’Intime pour aller vers des applications pour l’individu et la société.

Cette présence de la douleur prend différentes formes, douleur extrême, criante mais également à travers le silence, sans voix même si elle est permanente et forte, dessinée par des milliers de cicatrices invisibles que l’on ne reconnaît qu’à travers soi.

Après avoir étudié le droit à Harvard, Brian Wills fait le choix de devenir artiste, son désir profond. Il est maintenant basé à Los Angeles depuis 16 ans et produit des œuvres qui se révèlent un subtil mélange de simplicité et de complexité dans une perception de leurs couleurs évoluant selon l’angle d’attaque de la lumière. Ses œuvres proches d’un esprit minimaliste, utilisent des matériaux très actuels, fil de nylon, peinture irisée ou encore laquée.

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