ART | EXPO

Group Show

21 Nov - 20 Déc 2015
Vernissage le 21 Nov 2015

Un ensemble d’œuvres d’artistes de la galerie abordent les objets domestiques d’une manière détournée. S'y ajoutent des dessins de Julien Prévieux, de Clarisse Hahn et Rometti Costales.

Atelier Van Lieshout, Matthew Darbyshire, Florence Doléac, Clarisse Hahn, Julien Previeux, Rometti Costales
Group Show

Cette exposition réunit un ensemble d’œuvres d’artistes de la galerie: la première salle présente une mise en scène d’objets domestiques du quotidien vus d’une manière détournée et magnifiée par Atelier Van Lieshout (lavabo, Soft Edge Period), Florence Doléac et Matthew Darbyshire (Radiator, Water Column).

Ecrivain et journaliste dans le domaine du design et de l’architecture, Esther Henwood met en lumière l’évidente relation qui existe entre littérature et design. Avec des questions simples qui laissent les réponses se développer librement, elle interroge quarante designers contemporains aux choix esthétiques et formels très différents. A l’occasion de la sortie de son ouvrage Design & Littérature, une liaison inspirée, aux éditions Norma, Florence Doléac a répondu à l’invitation d’Esther, en choisissant de rendre hommage à Michel Houellebecq.

La seconde salle de la galerie présente des œuvres issues de deux ateliers de dessins organisés par Julien Prévieux avec des policiers de la Bac, instaurant un dialogue direct avec son exposition personnelle au Centre Pompidou. En 2011 puis 2015, Julien Prévieux met en place un atelier de dessin avec des policiers parisiens. Il s’agit, à partir de cartes recensant des délits, d’apprendre à tracer manuellement des «diagrammes de Voronoï» et des heatmaps, habituellement réalisés instantanément par ordinateur. Avec cette technique traditionnelle de dessin, l’outil d’aide à la décision se trouve dépossédé de sa fonction première, car les résultats arrivent toujours trop tard. Mais ce qui est perdu sur un plan est gagné sur un autre: apprentissage du dessin, réflexion sur les transformations de la police et l’implantation de nouvelles méthodes de management, et production d’œuvres graphiques abstraites très réussies.

Enfin dans la dernière salle, les œuvres de Clarisse Hahn et Rometti Costales proposent une certaine vision du Mexique à travers des portraits issus de la presse locale de jeunes adolescents mexicains ou des portraits de plantes grandissant sur le territoire.

Lors d’un séjour de plusieurs mois au Mexique, Clarisse Hahn a acheté tous les jours les journaux locaux publiés dans la ville de Mexico. Elle a également collecté des journaux locaux thaïlandais. Ces journaux dressent quotidiennement un inventaire des peurs urbaines les plus aiguës: meurtres, enlèvements, cartels de drogue. Elle s’est intéressée à la manière dont sont représentés les êtres frêles qui concentrent ces peurs: les gangsters de 13 ans, aussi coupables que victimes d’un système de ségrégation, d’injustice et de misère.

La nouvelle piece de Rometti Costales Fond, objet et ombre portée I, II, III s’inscrit dans la recherche que mènent les artistes sur les multiples devenirs des formes et des matières. Dans ces collages-études, les trois éléments qui composent l’image originale — la pierre, son ombre et le fond sur lequel elle se projette — s’interchangent avec d’autres objets: un soleil, la peau d’un cactus, le mur d’une construction en adobe, l’érosion d’une roche ou les motifs d’une feuille de palmier.

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