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Gravure sur le vif

24 Juin - 24 Août 2008
Vernissage le 24 Juin 2008

Peintre de formation, Avigdor Arikha se tourne vers la gravure en 1965, utilisant de préférence l’eau-forte et l’aquatinte et ce, pendant dix ans. Portraitiste génial, l’artiste roumain veut "saisir le vécu sur le vif, quoique en principe rien n’est saisissable".

Communiqué de presse
Avigdor Arikha
Gravure sur le vif
   

La Bibliothèque nationale de France rend hommage au travail graphique du peintre Avigdor Arikha, qui a récemment fait don au département des Estampes et de la photographie d’un ensemble de cinquante-cinq épreuves rares, voire uniques, qui est venu compléter la collection déposée par cet artiste depuis 1974.

Né en 1929 en Roumanie, Avigdor Arikha arrive en Palestine en 1944 où il commence des études d’art à Jérusalem. Il s’installe à Paris en 1954. Arikha développe alors une peinture abstraite, acquiert une réputation internationale et voit ses réalisations exposées par les meilleures galeries à Londres, Paris et Genève.

Mais en 1965, il renonce à l’abstraction, qui n’en demeure pas moins le fondement de sa peinture. Commence alors une période durant laquelle Arikha, s’interrogeant sur la nature de l’œuvre d’art, cesse de peindre et abandonne la couleur, pour dessiner et graver sur le vif.

Son Å“uvre gravé se concentre essentiellement sur dix ans – de 1965 à 1976 – pendant lesquels il utilise de préférence l’eau-forte et l’aquatinte. Arikha veut « saisir le vécu sur le vif, quoique en principe rien n’est saisissable ».

L’exposition présente plus de quatre-vingt cinq pièces qui retracent l’ensemble de son travail graphique. L’artiste traite directement sur le cuivre ou sur le papier report, d’un seul jet, de grands thèmes classiques et des sujets empruntés à son environnement immédiat: bibliothèque, objets, vêtements.

Il excelle dans le portrait: sa femme Anne et ses filles, ses amis, dont Samuel Beckett, le plus proche depuis 1956, mais aussi Jacques Duhamel, ministre des Affaires culturelles (1971), Catherine Deneuve (1984), le pianiste Jean-Bernard Pommier (1971), ou encore son propre visage sans cesse questionné dans le miroir.

Il recherche la révélation d’une vérité, l’émotion visuelle à travers des cadrages particuliers: gros plan, contre-plongée. Après une interruption de vingt-sept ans, Arikha se remet à la gravure en 2003.

Outre ses talents reconnus de peintre, dessinateur et graveur, Arikha est aussi un historien de l’art estimé et un érudit qui a partagé une amitié de plus de trente ans avec Samuel Beckett. L’écrivain Anne Atik, épouse d’Arikha depuis 1961, en retrace la mémoire dans un ouvrage paru en 2001, « Comment c’était. Souvenirs sur Samuel Beckett ».

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