«Split»
Glassbox
L’événement
Communiqué de presse
L’exposition «Split» à Glassbox rassemble le travail de six jeunes artistes récemment diplômés de l’Ecole nationale supérieure d’art de Bourges (DNSEP, juin 2004) : Johan Bérard, Hélène Defromont, Flavie Guerrand, Florent Lamouroux, Delphine Nivot, Yaël Perlman sur une proposition de Hervé Trioreau.
«Split» se situe à un moment charnière de leur formation. Le moment de balancement dans l’autonomie.
Au commencement, «Split» convoquait le travail de tous les étudiants diplômés ; il s’est finalement recentré, resserré, cristallisé, autour de ces six jeunes artistes. Chacun a créé une nouvelle production spécialement pour Glassbox. Dans la galerie, ils ont inventé une cohérence spatiale, un dialogue, un va-et-vient entre chaque œuvre présentée.
«Split» fragmente et partage, divise et éclate. C’est la croisée des chemins, l’endroit où les choses vont bifurquer et amorcer la possibilité d’un devenir artistique. «Split», c’est le grand écart.
L’espace de la galerie a été disloqué et entièrement reconfiguré autour du déplacement elliptique qui mène d’une œuvre à l’autre. Destruction / reconstruction. Ces six artistes ont non seulement investi Glassbox en le transformant, mais ils l’ont réinterprété.
À l’arrivée, un caisson gris et neutre accueille le visiteur. Il lui faudra sortir dans le jardin de Glassbox pour découvrir ce que cache ce volume opaque. Faisant face à la baie vitrée, l’image renversée du jardin et de son architecture, voilà le visiteur coincé entre ces deux artifices : le paysage et sa fiction. Johan Bérard a amplifié l’effet onirique de cette photographie de « jardin urbain » par la présence d’une cascade miroitante —les paysages lumineux des self-services chinois.
Neuf personnages de scotch et Handy-bag. Neuf fragments des chronophotographies de Etienne-Jules Marey. Florent Lamouroux nous donne à voir, non sans humour, la décomposition du geste et du corps, l’interstice du visible. Les neuf personnages, qui n’en sont qu’un, finissent leur course contre la vitre de Glassbox. Crash test d’Air-bag ?
Leurs jambes déjà figées et paralysées, d’une fixité de poupée, semblent vouloir chuter encore. Delphine Nivot nous parle, dans cette photographie, de l’entrave et de l’attente. Les corps sont tronqués, les jambes seules sont visibles et disposées auprès de leur appareillage —bric-à -brac de roues, de rayons, et de métal.
Hélène Defromont investit une portion de baie vitrée qu’elle recouvre de fond de teint. Elle occulte ainsi l’espace extérieur mais permet à chacun de laisser sa trace —le souvenir de son corps— inscrite dans la matière. L’intervention de Hélène Defromont répond à la photographie de Delphine Nivot, dans sa gamme colorée comme dans sa plasticité.
Une femme nue debout regarde le spectateur. Ses membres se démantibulent. Son corps s’effondre. Il tombe en miettes et forme un tas à terre. Le processus de démembrement de Yaël Perlman recommence à l’infini.
Le coin d’une rue à Kyoto. La lumière artificielle de la nuit. Le surgissement de l’enseigne de néons qui capte le regard. Et la présence clandestine d’un personnage qui fixe la photographe, Flavie Guerrand, et le spectateur. L’interstice dans lequel il est embusqué. Le léger choc de se deviner épié alors que la présence de ce personnage est invisible au premier regard.
L’exposition «Split» n’est pas simplement intégrée à l’espace de Glassbox : elle l’occupe, le transforme, le transgresse, pour nous en offrir une nouvelle interprétation, au travers d’un prisme ; vision kaléidoscopique proposée par ces six jeunes artistes en devenir.
Les Artistes
Johan Berard, Hélène Defromont, Flavie Guerrand,Florent Lamouroux, Delphine Nivot, Yaël Perlman.
Sur une proposition de Hervé Trioreau.
Infos pratiques
> Lieu
Glassbox
113bis, rue Oberkampf. Paris 11e
M° Parmentier ou Ménilmontant
> Horaires
du mercredi au samedi de 14h à 19h
> Contact
T. 01 43 38 02 82
glassbox@free.fr
www.glassbox.free.fr
> Entrée libre