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Gerard Petrus Fieret

26 Mai - 28 Août 2016
Vernissage le 26 Mai 2016

Le Bal présente l’exposition du photographe Gerard Petrus Fieret qui a connu aux Pays-Bas, son pays natal, un succès rapide pour sa façon de capter avec avidité les intensités de la vie dans les fragments du quotidien. L’œuvre en noir et blanc de Gerard Petrus Fieret (décédé en 2009) est esthétiquement hors-norme, autant que sa propre vie l’a été.

Gerard Petrus Fieret
Gerard Petrus Fieret

Le photographe Gerard Petrus Fieret, disparu en 2009, a connu aux Pays-Bas, son pays natal, un succès rapide, entre 1960 à 1975. Son œuvre repose sur la saisie avide des moindres fragments de son quotidien, de chaque parcelle de vie.

Dès l’acquisition en 1965 de son premier appareil, un Praktiflex, Gerard Petrus Fieret se lance dans la captation effrénée du monde, ne laissant aucun sujet de côté, rien de ce qui témoigne de la vie et de son intensité ne lui paraissait mineur: beaucoup de femmes (modèles, étudiantes, mères de famille, etc.), beaucoup de jambes et d’autres fragments de corps (fesses, seins, nuques, pieds, etc.), mais aussi des enfants, des anonymes, lui-même, des instantanés du quotidien, pris au hasard des rues, le tout formant un kaléidoscope personnel.

Les deux cents photographies présentées au Bal à Paris, toujours en noir et blanc, sont porteuses de cette frénésie à capter la vie. Elles vibrent de passion et d’une force de présence parfois presque agressive, parfois simplement aguicheuse. Le traitement des noirs leur confère une puissance charnelle, un aspect troublant mais aussi une vive luminosité.

Les clichés de Gerard Petrus Fieret sont empreints de sa personnalité hors-norme: photographe autodidacte et poète, enclin à la marginalité et à l’isolement. Les tirages aux formats inhabituels pour l’époque (il affectionnait particulièrement le 60 x 80 cm), portent les traces de leur production par des moyens techniques eux aussi hors-normes alliant produits chimiques et papiers périmés ou séchage voire brûlure à la bougie. Ces tirages sont aussi marqués par leurs parcours chaotiques, transportés d’ateliers en abris au gré de la vie instable de l’artiste.
Plis, déchirures, et griffures, taches d’excréments de souris ou de pigeons, poussière, marques de pas et même signatures et multiples tampons apposés sans précaution par Gerard Petrus Fieret. Autant de stigmates laissés par la vie sur des clichés qui s’en veulent les témoins ardents.

Vernissage

Jeudi 26 mai 2016.

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