ART | EXPO

Gérard Gasiorowski, Gino de Dominicis, Saverio Lucariello, Julien Bouillon

29 Juin - 02 Sep 2007

Jusqu’au 7 octobre, le centre d’art présente quatre expositions et réunit au même moment quatre artistes dont le rapport à l’art, et à la peinture en particulier, se caractérise par une critique permanente et régressive de ses propres fondements.

Gérard Gasiorowski, Gino de Dominicis, Saverio Lucariello, Julien Bouillon
Gérard Gasiorowski, Gino de Dominicis, Saverio Lucariello, Julien Bouillon

Tout en faisant en sorte que chaque exposition soit autonome, l’objectif est de réunir au même moment quatre artistes dont le rapport à l’art, et à la peinture en particulier, se caractérise par une critique permanente et régressive de ses propres fondements, en usant notamment de référents primitifs ou mythologiques contre tous les «académismes», quels qu’ils soient.

Disparu depuis 20 ans, Gérard Gasiorowski occupe une place singulière dans le panorama de l’art français. Homme de peinture, de fiction, il fut avant tout un brouilleur de pistes. Ses nombreuses séries de peintures témoignent d’une œuvre complexe, marquée par le cynisme, la dérision, la distanciation.

Dès le début des années soixante, alors que les courants radicaux s’évertuent à liquider le passé, Gino de Dominicis (1947-1998) revient sur l’origine mythique de l’art, à une époque où s’inventent l’écriture et les premières cosmogonies. L’exposition à la Villa Arson sera la première organisée depuis sa mort en 1998 dans des circonstances aussi mystérieuses que ne l’ont été sa vie et son oeuvre. Le commissariat est confié à Andrea Bellini, critique d’art et codirecteur de la revue Flash Art et Laura Cherubini, critique d’art et ancienne complice de Gino De Dominicis.

Depuis bientôt 20 ans, tout le travail de Saverio Lucariello s’articule autour d’une critique du discours de l’art, qu’il soit classique, moderne ou contemporain. C’est la figure de l’artiste qui est remise en cause, ses postures et son état démiurgique. L’exposition à la Villa Arson regroupera une série de tableaux récents faisant référence à un âge d’or — et grotesque à la fois — de la peinture, un âge primitif peuplé de monstres qui ne cessent d’aspirer des formes molles sans nom. Des sculptures toutes aussi molles et informes viendront peupler la galerie des cyprès du centre d’art transformée pour l’occasion en paysage inquiétant.

Enfin, la dernière exposition monographique est consacrée à Julien Bouillon. Ce dernier travaille depuis quelques mois à la réalisation de tableaux peints à partir de nombreux motifs empruntés à l’histoire de l’art qui se mélangent dans des sortes de patchwork où règne sciemment le spectre de la peinture. Ces tableaux sont alors photographiés et montrés sous un format standard (70cm/70cm) en lieu et place des «originaux». Cette distanciation offre à la notion de motif une valeur ajoutée qui ne cesse de nous séparer de «l’aura» de la peinture et de son histoire.

Artistes présentés
Gérard Gasiorowski, Gino de Dominicis, Saverio Lucariello, Julien Bouillon

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