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Georges Rousse, Mediterraneo, la mer au milieu des terres

Cet ouvrage évoque un périple méditerranéen imaginaire, celui des œuvres de Georges Rousse créées de Rome à Cannes, et rend hommage aux sites de Méditerranée qui ont captivé l’intérêt du photographe-plasticien: la Sicile, Athènes, Chypre, Jérusalem, Alexandrie…

Information

Présentation
Anne-Marie Garat, Georges Rousse
Mediterraneo, la mer au milieu des terres

Les œuvres de Georges Rousse créées de Rome à Cannes, le sont sous les auspices de Gaïa, la déesse grecque de la Terre et c’est elle qui introduit l’exposition au Musée de la Mer de Cannes (6 juillet — 30 septembre 2013) ainsi que cet ouvrage. L’évènement est un hommage à tous ces sites qui, au fil de sa carrière, ont capté l’intérêt de Georges Rousse: en Sicile, à Athènes, à Chypre, à Jérusalem, à Alexandrie…

A la fois photographe, peintre, sculpteur et architecte, Georges Rousse intervient dans des espaces où il inclut, en volume ou à plat, des installations éphémères qu’il photographie. Il transforme temporairement les lieux en y inscrivant des formes géométriques (voir son étoile de mer flottant sur la voûte du Musée de la Mer), des lignes ou des mots en suspension qui n’apparaissent pas au premier regard mais que l’optique photographique révèle car il n’y a qu’un angle et un point précis de l’espace qui dévoile le projet dans son ensemble.

«Des éléments primordiaux auxquels son œuvre se réfère, la Terre est première, Gaïa mère, matière et socle tellurique, fondatrice des cosmogonies et génitrice féconde, principe de vie créatrice; la rotondité du cercle, figure récurrente de son œuvre, en exprime l’absolu. Mais tout en célébrant cette idéalité géométrique et mythologique de la Terre, il reste homme des terres humaines dont il adopte territoires et contrées, y écrit pas à pas sa propre histoire d’homme. Autant que par la pensée, il en éprouve de la peau, des nerfs et du muscle la réalité physique, ciel et lumière ensemble, bruits, odeurs. C’est l’air. L’air est à moi partout.

Ce partout, comme le poète Georges Rousse le fait sien, il s’approprie le vent et le feu qui allume ses cercles, le sable, la cendre, la poussière, la terre et ses couleurs, à leur contact retrouve l’émotion de la main nue, de la main primitive portée à leur rencontre. Cérébral et sensuel, stylisé et charnel, son art continue de fasciner, bien après qu’il a dévoilé la coulisse de son travail de création.»
Anne-Marie Garat