ART | EXPO

Metamorphõseõn

06 Sep - 27 Oct 2018
Vernissage le 06 Sep 2018

L’exposition « Metamorphõseõn » à la galerie parisienne Sultana rassemble les œuvres de sept artistes contemporains sous le signe des Métamorphoses d’Ovide. Leurs peintures, sculptures et installations sont nourries par une même remise en question des normes et des frontières qui structurent la société.

L’exposition « Metamorphõseõn » à la galerie Sultana, à Paris, réunit les peintures, sculptures et installations de sept artistes contemporains autour de la notion de transformation, vecteur de remise en question des normes et des frontières.

Metamorphõseõn : la transformation comme renversement des normes

L’exposition, « Metamorphõseõn » est placée sous le signe du monumental poème épique Les Métamorphoses d’Ovide. Ce texte, décrivant des formes, des corps et des choses qui se confondent dans la transformation, des créatures dont l’aspect change sans qu’elles perdent leur subjectivité, trouve de nombreux échos dans les questionnements actuels sur le genre et les théories queer, les technologies médicales de modification corporelle, mais aussi les conditions de la subjectivité et la frontière entre humain et non-humain et entre sujet et objet.

A la suite du poète latin, les artistes réunis dans l’exposition s’intéressent à la métamorphose en tant que symbole d’un monde dans lequel les frontières entre les choses et les êtres sont moins évidentes qu’il n’y paraît. Les œuvres de Carlotta Bailly-Borg, Jesse Darling, Jannis Marwitz, Alexandra Noel, Katja Novitskova, Walter Pfeiffer et George Rouy ont pour thème et moteur central la déstabilisation des normes qui structurent le système politique, social et symbolique de l’humanité, construit autour de la domination patriarcale et européenne et de celle de l’homme sur la nature.

De Carlotta Bailly-Borg à George Rouy, une même volonté de déstabiliser les règles

Les formes anthropomorphes dessinées et peintes par Carlotta Bailly-Borg, sur toile, céramique, verre ou sous forme de fresque, s’adaptent à leurs supports et à la surface qui leur est offerte par des lignes courbes et fluides tout en souplesse, elles se lient les unes aux autres dans des compositions compactes. Les peintures de petit format d’Alexandra Noel abordent les questions de la représentation, du sujet, d’agence, de l’âge et de notre relation à l’environnement.

Celles de Walter Pfeiffer occupent une place importante dans l’iconographie gay et celle du travestissement. Les Å“uvres de Jesse Darling, qu’il s’agisse de sculpture, d’installations, de vidéos, de dessins, de textes, de productions sonores ou de performances, explorent  l’identité à travers le genre, la sexualité, l’amour, le handicap.

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